Les Etats-Unis vont lancer une nouvelle initiative afin de replacer leur rôle et inaugurer une nouvelle dimension. Ainsi, elle devra encourager une Union maghrébine, dynamique et opérationnelle, à travers des partenariats dans les domaines économique, commercial et des technologies. Dans ce contexte, le bureau de l'Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient (MEPI), relevant du département d'Etat américain, a lancé, jeudi, un appel à proposition pour des projets visant à promouvoir un "nouveau partenariat public-privé" entre les Etats-Unis et les pays de l'Afrique du Nord. Pour cela, un sommet des affaires et de l'entrepreneuriat américano-maghrébin, sera dédié. Ledit sommet se tiendra à Alger les 29 et 30 septembre prochain, selon Ismaïl Chaïkhoun, président du conseil des affaires algéro-américain. La nouvelle initiative aura pour slogan "Initiative américaine de partenariat avec l'Afrique du Nord, en vue d'opportunités économiques". Avec la plus importante délégation d'hommes d'affaires, la présence s'élargira aux représentants de la Maison-Blanche, du département d'Etat et du département d'Etat au Commerce. A ce sujet, Ismaïl Chaïkhoun a annoncé la confirmation de la participation de 100 entreprises américaines. Cette délégation profitera du séjour pour découvrir les opportunités de partenariat et d'investissements. Contrairement à l'initiative lancée dans les années 90, connue sous le nom Eizenstat, la nouvelle initiative Eizenstat bis se projettera pour renforcer les liens dans le domaine du développement économique. L'objectif de ce partenariat est de "promouvoir le développement économique et encourager l'innovation, la création d'emplois et le renforcement de partenariats entre les quatre pays du Maghreb", à savoir le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Lybie, a précisé le département d'Etat, dans un communiqué diffusé à Washington. Le bureau de la MEPI sollicite ainsi des propositions à même d'encourager des partenariats au sein du secteur privé et des associations d'entreprises, les organisations de la société civile et les entités privées, aussi bien au Maghreb qu'aux Etats-Unis, dans l'objectif de promouvoir davantage le développement économique et renforcer les liens entre les organisations aux Etats-Unis et dans la région, selon la même source. Par ailleurs,l'administration d'Obama dégagera un budget financier pour cette initiative, pour la première étape consiste à mettre en place un institut de partenariat et d'opportunités économiques. Le sommet planchera sur cinq principaux thèmes, à savoir création d'une association de jeunes entrepreneurs et d'un réseau qui leur est dédié en Afrique du Nord, soutien aux projets innovants, incitation à la création de projets avec des aides variant entre 10 000 dollars et un million de dollars, promotion des industries innovantes et celles destinées aux entreprises, amélioration de la formation des entrepreneurs d'Afrique du Nord, ainsi que la création d'un centre d'excellence pour impulser le partenariat. Cette initiative permettra la mobilisation de l'ensemble des compétences techniques et des experts maghrébins établis aux Etats-Unis, dont les experts algériens exerçant dans les plus grandes sociétés américaines. Un bureau spécial de suivi et d'exécution sera créé pour qu'il œuvre conjointement avec la partie américaine à l'application de toutes les recommandations. Cette initiative bénéficie, selon Ismaïl Chaïkhoun, de l'appui des officiels algériens et des promoteurs privés et publics algériens y prendront part. L'Algérie, qui abritera ce premier sommet, passera sous l'œil des investisseurs américains, vu les opportunités et les chances d'investissement immenses qu'elle peut offrir. Malgré un atmosphère peu encourageante à l'investissements, il reste néanmoins que le plan quinquennal a de quoi faire saliver les investisseurs et cela à travers les secteurs hors hydrocarbure, notamment l'hydraulique, le secteur des transports, les travaux publics, les nouvelles technologies et les services. Toutefois, il est fait mention de la présence de plus de 125 entreprises américaines installées dans le pays. Dans cette perspective une mission bilatérale algéro-américaine précédera le sommet pour diagnostiquer les mécanismes de collaboration. Pour la partie algérienne, c'est une occasion d'expliquer sa vision et sa réflexion pour bâtir une coopération basée sur le partenariat gagnant-gagnant comme le traduit la règle des 51/49 %.