L'euro se stabilise vers 1,27 dollar après la publication d'indices PMI 'flash' mitigés concernant le dynamisme économique de la zone euro. S'inscrivant à 56,1 en août contre 56,7 en juillet, l'indice flash composite Markit de l'activité globale dans l'Eurozone signale une expansion en ralentissement de la croissance en août. Par ailleurs, la période de progression passe désormais à 13 mois. 'La reprise ne ralentit que légèrement par rapport à la croissance exceptionnelle observée au second trimestre, l'indice PMI flash pour l'Eurozone concordant avec une croissance trimestrielle du PIB de la région de l'ordre de 0,7%' affirme Chris Williamson, Chief Economist à Markit. Toutefois, l'indice titre dissimule des écarts inquiétants entre les économies nationales, la croissance reposant toujours principalement sur l'Allemagne et la France, alors que dans le reste de la zone Euro, la croissance ralentit et atteint un niveau proche de la stagnation. La situation des deux moteurs de la zone euro s'avère d'ailleurs moins brillante qu'il n'y paraît: l 'expansion en Allemagne s'accélère légèrement grâce aux services alors que le secteur industriel y donne d'inquiétants signes d'essoufflement, et la croissance de l'activité française ralentit pour atteindre un plus bas de cinq mois. La monnaie unique parvient toutefois à se maintenir avant une semaine qui s'annonce riche en indicateurs économiques. 'Les enquêtes de conjoncture européennes resteront mieux orientées que celles publiées aux Etats-Unis. L'euro devrait en profiter pour s'apprécier cette semaine, notamment face au dollar' estime un analyste d'Aurel BGC. Face au yen, l'euro et le dollar se replient à 108,5 yens et à 85,4 yens respectivement. La monnaie unique européenne cède du terrain face à la livre sterling à 0,816 livre et se maintient à 1,314 franc suisse par rapport à la monnaie helvétique. Le yen a de nouveau les faveurs du marché, grâce à l'apparente absence de volonté des autorités japonaises de freiner la hausse de la devise. Une réunion très attendue entre le Premier ministre Naoto Kan et le gouverneur de la Banque du Japon Masaaki Shirakawa concernant le yen s'est en effet résumée à une conversation téléphonique d'à peine 15 minutes, qui a renforcé les spéculations selon lesquelles il n'y a pas d'urgence pour une intervention. Cette attitude plus détendue à l'égard du yen intervient alors que l'appétit pour le risque chute à nouveau au plan mondial. Les commentaires accommodants tenus vendredi par le président de la Bundesbank Axel Weber, au ton habituellement restrictif, ont rappelé au marché les risques d'un ralentissement de la croissance de la zone euro au second semestre de l'année. Ces déclarations ont ensuite été appuyées par l'annonce d'une baisse plus prononcée que prévu de l'indice composite des directeurs d'achat dans la zone euro au mois d'août. Le climat général d'incertitude a été alimenté par le résultat des élections législatives australiennes, qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire au Parlement. Si le dollar australien a récupéré une partie du terrain perdu après cette nouvelle, la devise pourrait être de nouveau menacée si le parti travailliste réussissait à former une coalition avec les verts et des élus indépendants, dans la mesure où ils seraient plus susceptibles de remettre sur la table la question d'une taxe minière. Cette taxe est perçue comme nuisible pour le secteur minier du pays et pour l'ensemble de l'économie australienne.