Malgré les assurances du ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière qui affirme avoir tout fait pour pallier la non-disponibilité de certains médicaments sur le marché national, la pénurie a frappé les vaccins pour enfant. Selon le quotidien électronique "Toutsurl'Algérie", qui cite des sources hospitalières, la situation de pénurie que connaissent les vaccins pour enfants est palpable dans les structures de santé publique de la capitale, où il était presque impossible de trouver un vaccin pour enfant. "Cette pénurie perturbe le programme de vaccination des bébés et nouveaux nés. Si le manque de vaccins persiste, on assistera au retour aux maladies de l'enfance comme la rougeole, la tuberculose", avertit un médecin. Ce dernier impute la récurrence des pénurie à la politique du gouvernement visant à réduire les dépenses de santé. Selon ce quotidien, ce choix est illustré par la chute de la facture d'importation des médicaments de 16,64%, à 124 millions de dollars, contre 149 millions durant la même période de 2009, selon les dernières statistiques du Centre de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS) pour les sept premiers mois de l'année 2010, dévoilées mercredi dernier. "Le manque de vaccins dans les structures de santé publique oblige les parents à se tourner vers le privé pour faire vacciner leurs enfants au prix fort. L'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a annoncé, en mai dernier, sa décision d'acquérir trois millions de doses de vaccins contre l'hépatite B auprès de Serum institut of India (SII). On ignore si ces quantités ont été réceptionnées", révèle encore le journal qui affirme que depuis plus deux ans, l'Algérie connaît des pénuries fréquentes de vaccins pour bébés. Selon lui, les ruptures de stocks, le manque de coordination entre les structures de santé et l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), chargé d'importer ces vaccins, et la décision du gouvernement de couper dans le budget réservé à la santé en réduisant les importations de médicaments, sont les principaux facteurs à l'origine de ces pénuries. Par ailleurs, il convient de rappeler que suite aux informations rapportées par la presse nationale concernant la non-disponibilité de certains médicaments, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a tenté de se démarquer de la situation de pénurie à laquelle est confronté le marché des médicaments, à la fin de semaine dernière. le département de Djamel Ould Abbès a tenu à assurer que tout les efforts ont été déployés pour contenir la situation. "Le ministère chargé de la santé a honoré ses engagements et dans les délais, concernant l'approbation des programmes d'importation pour l'année 2010, que ce soit des produits finis ou produits bruts ", avait indiqué le ministère dans un communiqué précisant, toutefois, que l'ensemble des décisions concernant ce sujet a été avalisé avant la fin de l'année 2009. "La non-disponibilité des médicaments ne concerne que ceux existant sous dénomination du fabricant d'origine. Or, ce même médicament est disponible en Algérie sous la forme générique", a-t-on expliqué.