Le taux de chômage dans la zone euro est resté inchangé en juillet, à 10 % de la population active pour le cinquième mois consécutif, selon des données (PDF) publiées mardi 31 août par l'office européen des statistiques Eurostat. Parmi les États membres, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en Autriche (3,8 %) et aux Pays-Bas (4,4 % en juin 2010) et les plus élevés en Espagne (20,3 %), en Lettonie (20,1 % au premier trimestre 2010) et en Estonie (18,6 % au second trimestre 2010). Sur un an, trois États membres ont enregistré une baisse du taux de chômage - Autriche, Malte et Allemagne -, deux États membres sont restés stables et tous les autres ont enregistré une augmentation. Les plus fortes hausses ont été constatées en Lettonie (de 13,5 % à 20,1 % entre les premiers trimestres de 2009 et 2010) et en Lituanie (de 11,2 % à 17,3 % entre les premiers trimestres de 2009 et 2010). Cela fait à présent cinq mois consécutifs que le chômage a atteint le seuil de 10 %, son plus haut niveau historique depuis la création de la zone euro en 1999. Au total 15,833 millions de personnes étaient sans emploi en juillet dans l'ensemble des pays membres. Cependant, après le pic du mois de juillet, les premières estimations de l'office européen des statistiques traduisent une légère baisse de l'inflation pour le mois d'Août. Au mois d'août, l'inflation a atteint 1,6% en rythme annuel d'après les premières estimations de l'office européen des statistiques Eurostat publiées ce mardi. Ce chiffre traduit une baisse de l'inflation par rapport à juillet dernier où elle avait atteint son plus haut niveau depuis 2008 (1,7%) tout en restant en dessous du plafond de 2% fixé par la BCE. Cette estimation correspond cependant à celle anticipée en moyenne par les économistes et analystes interrogés la semaine dernière. Ce ralentissement qui selon le ministre belge de l'économie s'explique principalement par un "fléchissement de l'inflation des produits énergétiques ce dernier mois". Par ailleurs, la Commission européenne a indiqué, mardi 31 août, "partager" le constat français sur "le besoin d'une approche européenne" pour mieux réguler les marchés financiers liés aux matières premières, après un appel en ce sens de Paris. Le gouvernement avait en effet annoncé avoir demandé à la Commission européenne de prendre une "initiative" pour "améliorer" la régulation des produits financiers liés aux matières premières, une des priorités de Paris en vue de sa présidence du G20. Dans une lettre conjointe, les ministres de l'Economie, Christine Lagarde, de l'Energie, Jean-Louis Borloo et de l'Agriculture, Bruno Le Maire, jugent la régulation en vigueur "insuffisante". Ils estiment "souhaitable qu'une initiative européenne pose les principes communs de la régulation des dérivés de l'ensemble des matières premières et assimilés". Le gouvernement exprime sa préférence pour "un texte législatif spécifique". Selon les ministères concernés, cette initiative devrait voir le jour dès "la rentrée" de septembre, lorsque Michel Barnier, le commissaire européen aux Services financiers et destinataire de la lettre avec ses collègues Dacian Ciolos (Agriculture) et Günther Oettinger (Energie), présentera ses propositions générales de régulation des marchés. "Dans la perspective de la présidence française du G20, il faut d'abord un débat européen", fait-on valoir à Paris.