Pour la seconde fois consécutive, les éditeurs nationaux du livre contestent le changement de domiciliation du Salon international du livre qui depuis l'édition 2009, ne s'organise plus à la Safex des Pins Maritimes mais sous les chapiteaux au stade du 05 juillet. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ces éditeurs réunis avec le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), refusent à l'unanimité l'endroit qu'il jugent non convenable. " Nous considérons que le cadre d'expression idéale de ce genre de manifestation culturelle et économique est tout indiqué et existe déjà, et n'avons, par conséquent, nullement l'intention de partir ailleurs en partant à l'aventure comme c'était le cas à la 14ème édition. " Pour argumenter cette réfutation, les éditeurs nationaux se sont basé sur la surface des deux espaces montrant que la superficie de la Safex est de plus de 47.000 m2 alors que le chapiteau ne dépasse pas les 13.000 m2. Depuis l'installation il y a deux ans du commissariat du Salon international du livre que préside, Smail Ameziane, également patron des éditions Casbah, le SNEL ne cesse de fronder. L'an dernier à la même période il contestait le fait que ce commissariat souverain par excellence ne lui avait pas fait appel pour l'organisation du Salon 2009. Il est même allé dire que le ministère de la Culture tout comme le commissariat général chargé de la préparation du Sila 2009 ,devenait opaque à l'organisation syndicale. Fayçal Hammou, président du Snel et patron des éditions "Dar El Marifa", avait soutenue l'an dernier que son organisation est de plus en plus mise à l'écart quand il s'agit d'événements importants. Les membres et représentants du Snel avançaient qu'il y avait un véritable blocage entre cet organisme et les gestionnaires du Salon international du livre. Ils s'indignaient contre le commissaire général chargé de préparer ce rendez-vous, qui a refusé de leur octroyer un stand de 54m2 comme ils avaient souhaité mais juste un périmètre de 12 m2, ce qui est pour eux du pur mépris. D'autre part, les membres du bureau du Snel, dont Ahmed Madi de Dar El Hikma, sentent que leur organisme est véritablement marginalisé surtout à l'orée des événements importants comme celui de "l'Année de l'Algérie en France 2003", ou encore le " Festival panafricain 2009 ", où il était question de publier un tas de livres sans que ces instances leur fassent appel en tant que membres de ce syndicat qui "travaille dans la transparence la plus totale". Ils souhaitaient alors comprendre le pourquoi de cet isolement par les instances culturelles, alors qu'à "l'étranger nous sommes reçus comme des rois", avoue l'un des membres du Snel. En clair, le Snel voudrait avoir un droit de regard, un petit pouvoir au commissariat du salon du livre car les enjeux commerciaux sont considérables. Par ailleurs, il faut rappeler que le Snel a évoqué et même tapé à la machine un avant-projet de la charte de l'éditeur. Propose par le président du Snel lui-même l'an dernier, celle-ci rappelle les grandes lignes que doivent respecter la famille de l'éditeur, à savoir l'éditeur, l'auteur, les distributeurs et le libraire. Fayçal Hamou prône, à travers cette mouture et de manière abstraite, l'harmonie et la communication entre tous. Aujourd'hui, il faut dire que cette mouture est restée lettre morte.