L'éducation ne peut-être conçue en dehors des structures politiques et socio-économiques dont elle dépend. Dans l'hypothèse contraire, elle restera toujours dans le domaine marginal qui précisément accélère l'appauvrissement de la société en matière de savoir. A ce propos, l'Algérie a pris ses devants pour choisir les meilleures voies de réussite dans le domaine de l'éducation nationale. Cela est d'autant plus important, aujourd'hui, que c'est en fin de compte l'éducation, c'est-à-dire le passage à des niveaux toujours plus élevés de "conscientisation" et de formation, qui continuent d'être les préoccupations majeures de l'Etat pour la meilleure garantie du renforcement des choix face aux systèmes de domination économique, technologique et culturelle. C'est pour cette raison que le programme présidentiel, dans son chapitre relatif à la poursuite du développement humain, conçoit l'effort éducatif à l'intérieur même des structures d'ensemble du pays, c'est-à-dire qu'il appartient à chacun et à tous de préparer les parents, les élites actuelles, les maîtres et surtout la société en général à comprendre la nature de la réforme du système éducatif, à les intéresser directement aux objectifs de cette réforme. Conscientes de l'importance de cet enjeu, les autorités politiques du pays sont persuadées de trouver à chaque raison, les meilleures modalités d'une restructuration du système éducatif sans beaucoup de risques. Ces stratégies dégagées en faveur du savoir, ont pour " mandat " de se déployer sur plusieurs fronts, singulièrement le développement quantitatif afin d'aligner les établissements scolaires et leurs moyens aux normes les plus modernes, tant il y a un fort accroissement des populations scolaires ou à scolariser. Ce développement qui s'impose tend à consacrer constamment l'éducation aux besoins du pays et de la société de demain. A ce cadre précis, l'Etat consacre à chaque exercice budgétaire annuel une forte proportion de ses ressources au secteur de l'éducation nationale, à la poursuite de sa réforme, à l'augmentation de ses capacités, l'approfondissement du perfectionnement des personnels pédagogiques, à la réforme des programmes, notamment au titre de la promotion des disciplines scientifiques, au renforcement des capacités d'accueil, ainsi qu'aux élèves issues de familles et de régions défavorisés. A la base de cette réforme initiée par le président de la République, les résultats concrétisés à ce jour se résument à une amélioration constante de la qualité de l'enseignement et de toutes ses conditions. Ces résultats placent dès lors l'Algérie dans la première liste des pays ayant atteint les Objectifs du Millénaire en matière d'éducation. Cet enseignement adapté et répondant aux besoins de la société en émergence, se traduit par une énorme force d'énergie, pour l'enrichissement intellectuel de la société, dans son ensemble. Ce paradoxe mérite d'être élucidé. En effet, à l'issue de l'évaluation du secteur de l'éducation nationale, le chef de l'Etat a relevé les progrès importants accomplis et les étapes franchies dans le cadre de la réforme du système éducatif, insistant sur " la nécessité de veiller constamment à l'amélioration des conditions nécessaires au développement du système éducatif ", en s'appuyant, notamment, sur "les ressources qu'offrent à présent les nouvelles technologies de l'information et de la communication, et les systèmes et méthodes pédagogiques novatrices ". A ces fins, la démocratisation de l'enseignement constitue un fondamental tant sur le plan politique et éthique que sur l'élargissement de la scolarisation et de ses bases éducatives. Les dépenses consacrées annuellement à ce secteur n'ont a aucun moment compromis les autres aspects du développement. Les autorités politiques du pays parfaitement conscientes des priorités, ont fait dans l'équilibre dans la répartition au niveau de chaque secteur, en mobilisant les moyens de création d'un développement authentique qui serait à même de répondre aux besoins spécifiques de chaque domaine de la vie nationale et touchant directement au vécu des populations. Il s'agit de se soucier au maximum des instruments techniques et humains, à leur bonne concrétisation. C'est le cas du secteur de l'éducation nationale, dont le développement et la promotion ont fourni le type de système dont a besoin la Nation pour construire la société de demain. La réforme de ce secteur mérite la traduction par son expression la plus limpide et la plus large du savoir des générations futures et dont les connaissances devraient être adaptées aux conditions de travail, aux besoins réels de l'économie nationale et à ceux de la population. Ce processus politique largement mis en relief et en priorité en faveur de l'éducation par le programme présidentiel, afin de contribuer à la complémentarité entre les trois paliers du système de l'enseignement, repose désormais sur un schéma directeur unifié de la formation et de l'enseignement, afin de réduire la déperdition scolaire et le chômage des diplômés. En contribuant davantage à la modernisation du pays dans tous les domaines, le système d'enseignement dans son ensemble bénéficie, sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika, de la généralisation de l'enseignement des nouvelles technologies de l'information dans tous les paliers afin que le pays et l'ensemble de ses composantes puissent maîtriser le plus rapidement l'économie du savoir. Et si d'autres alternatives sont encore envisagées pour que le dit secteur soit plus complet, il est inévitable qu'il passera de fait à des réformes plus développées. C'est d'ailleurs dans ce cadre que le principe d'une approche globale et intégrée retenu par les instructions du président Abdelaziz Bouteflika consiste à lier l'éducation à l'ensemble des structures nationales.