Les contrats à terme sur le pétrole sont en baisse mardi, après l'annonce d'une chute de l'indicateur avancé ZEW en Allemagne au mois de septembre, qui pénalise l'euro face au dollar. L'indicateur est ainsi ressorti à -4,3 en septembre, son niveau le plus faible depuis février 2009. D'autres statistiques ont également montré que la croissance de la production industrielle de la zone euro en base annuelle avait ralenti en juillet, par rapport à celle du mois de juin. Par ailleurs, les craintes liées à l'impact d'une fuite survenue sur un oléoduc transportant du brut canadien vers le Midwest américain semblent s'apaiser. Côté statistiques, l'association professionnelle API publiera mardi soir son rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis. Les chiffres officiels du département de l'Energie paraîtront quant à eux mercredi à 16h30. Les réserves de brut sont attendues en baisse de 2,6 millions de barils, d'après des prévisions recueillies auprès de six analystes. A 12h20, le contrat de novembre sur le Brent coté à l'ICE de Londres perdait 30 cents, à 78,77 dollars le baril. Le contrat d'octobre expire mercredi, et les liquidités se reportent sur celui de novembre, pour lequel 41.000 lots ont été échangés à ce stade. Vers 13h00, le contrat d'octobre sur le WTI du Nymex fléchissait de 56 cents, à 76,63 dollars le baril. La publication, peu avant l'ouverture du marché new-yorkais, d'un rapport meilleur qu'attendu sur les ventes de détail aux Etats-Unis, a permis de limiter les pertes du baril. Celui-ci était remonté au-dessus du seuil de 77 dollars la veille, soutenu par la fermeture d'un important oléoduc transportant du brut canadien vers le Midwest. Le marché du pétrole restait un peu pénalisé par le renforcement du dollar, notamment face à l'euro après la chute de l'indice de confiance des milieux financiers allemands, le Zew. "Il y a cette idée que peut-être le marché s'est un peu trop emballé hier", a rapporté Phil Flynn, de PFG Best Research. "Les investisseurs se demandent vraiment si le pétrole devrait monter vers les 80 dollars en période de faible demande et alors que les réserves sont plus que suffisantes", a ajouté l'analyste. Le marché s'interrogeait sur l'impact de la fermeture de l'oléoduc 6A dans l'Illinois (nord) sur des réserves très abondantes aux Etats-Unis, proches de la capacité maximale au principal terminal pétrolier du pays à Cushing, dans l'Oklahoma (sud). "Les attentes du marché selon lesquelles les stocks vont diminuer de 2,3 millions de barils semblent excessives, étant donné que l'oléoduc n'a été fermé que jeudi et que cela ne porte donc que sur deux jours du rapport hebdomadaire", ont souligné les analystes de Commerzbank. Les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie seront publiés mercredi à 14H30 GMT. Après la réforme bancaire et les inquiétudes sur la météo -- l'ouragan Igor qui se dirige vers les Etats-Unis --, "il n'y a pas assez d'actualité pour continuer à faire monter le marché", a estimé Phil Flynn.