La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué hier matin lors d'une conférence de presse que le président palestinien Mahmoud Abbes et le premier ministre israélien Netanyahu comprennent l'importance de faire avancer le processus de paix. "J'ai été à côté de ces deux hommes et les ai entendu discuter. Ils sont sérieux. Les Etats-Unis les soutiendront tout au long du processus", a affirmé Mme Clinton, à l'issue d'un entretien avec Shimon Peres. "Je me rends compte des obstacles sur la voie de paix et de la longue histoire de méfiance, mais je suis toujours convaincue que l'avenir peut délivrer les aspirations des Israéliens et des Palestiniens", a-t-elle ajouté. "Nous pensons que le statu quo n'est pas pérenne et que le seul moyen permettant d'assurer l'avenir d'Israël, ainsi que l'autodétermination palestinienne réside dans une solution négociée à deux Etats", a-t-elle souligné. Notons que Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ont repris hier à El Qods occupée leurs discussions pour tenter de surmonter le différend sur les colonies juives en Cisjordanie qui menace la poursuite de pourparlers de paix. Un moratoire israélien sur la construction de nouveaux logements dans les implantations juives de Cisjordanie expire le 30 septembre. Les Palestiniens ont menacé de claquer la porte des négociations, relancées début septembre sous l'impulsion des Etats-Unis, en cas de reprise des constructions. L'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, a voulu faire preuve d'optimisme mardi après les entretiens de Charm el-Cheikh, estimant que les deux parties avançaient dans la bonne direction. Il a souligné qu'Israéliens et Palestiniens entendaient toujours conclure un accord de paix dans un délai d'un an, objectif qu'ils s'étaient fixé à l'annonce, le 2 septembre à Washington, de la relance de leurs pourparlers de paix directs après 20 mois de suspension. Selon la presse israélienne, Netanyahu pourrait s'envoler pour Washington en début de semaine prochaine. Il se murmure que le président Barack Obama pourrait intervenir personnellement pour tenter de débloquer l'impasse sur les colonies. Le Premier ministre israélien, dont le gouvernement de coalition est dominé par des partis favorables aux colons, a fait savoir qu'il ne prolongerait pas le moratoire en vigueur depuis un peu moins de dix mois sur les constructions neuves, tout en laissant entrevoir une possible limitation des futures mises en chantier. Hillary Clinton doit se rendre à Ramallah et Amman au cours des deux prochains jours. George Mitchell poursuivra seul sa tournée dans la région, avec des visites en Syrie et au Liban.