Avec la réintégration des sociétés comme Rouiba éclairage et AMC El Eulma, la situation financière déplorable du groupe Sonelgaz en raison des plans d'investissement déjà engagés pourrait compliquer davantage sa santé et peine à rentabiliser ses investissements, avec ces investissements additionnels. Comme à chaque fois, le P-DG de Sonelgaz renvoie la balle au gouvernement qui doit, selon lui, recourir à d'autres moyens pour financer les investissements du groupe s'il compte camper sur sa décision de figer le prix de l'électricité. Maintes fois exprimée, la demande d'augmenter les prix de l'électricité n'a pas reçu l'aval du gouvernement qui a le pouvoir de décision. "La décision est entre les mains du gouvernement", a indiqué M. Bouterfa qui révèle, toutefois, que cette question n'est pas à l'ordre du jour. Retour au bercail pour l'Entreprise nationale des appareils de mesures et de contrôle "AMC". Cette entreprise publique économique de type SPA a rallié officiellement, à titre gracieux, le giron du groupe Sonelgaz à l'occasion de la signature de ces nouveaux statuts, lors d'une cérémonie présidée par le président-directeur général du groupe Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa. AMC El Eulma quitte, ainsi, le portefeuille de la Société de gestion des participations SGP/ Equipmag pour rejoindre celui du groupe Sonelgaz, suivant la décision des pouvoirs publics prise dans le cadre de la politique nationale de développement. AMC El Eulma fait désormais partie du patrimoine de la Sonelgaz, qui renforce, de ce fait, les ambitions du groupe qui compte développer une industrie du comptage dans une dynamique de modernisation, qui s'amorcera par l'élargissement du spectre de ces interventions et en agrandissant la gamme des produits fabriqués pour satisfaire le marché national. Pour ce faire, Sonelgaz a pris les dispositions de mobiliser tous les moyens financiers et humains. La Société AMC bénéficiera, ainsi, d'un programme d'investissement, de modernisation et de développement avec l'objectif de promouvoir au mieux les capacités de sous-traitance nationale, souligne Noureddine Bouterfa, et ce conformément aux orientations du Conseil de participations de l'Etat conception d'un compteur intelligent 100% algérien L'objectif immédiat est, selon M. Bouterfa, de parvenir à développer des process de fabrication des appareils de comptage électronique plus efficient intégrant toutes les avancées des technologies de la communication. Il s'agit, selon le P-DG de Sonelgaz, du compteur électronique "intelligent" communiquant des informations sur les modèles de consommation des différentes catégories de clients. Cet appareil, disposant de technologies avancées, permet d'identifier de manière plus détaillée et précise, et en temps réel la consommation énergétique d'un foyer, d'un bâtiment ou d'une entreprise, et ensuite transmettre ces informations sur un gestionnaire des données de comptage. Ce compteur, permettant éventuellement l'établissement de factures en temps réel, peut également informer le gestionnaire des données de comptage de coupures ou de pertes sur le réseau électrique. "Les compteurs intelligents sont aujourd'hui des enjeux de dimension nationale parce qu'ils sont indispensables pour l'optimisation des investissements nécessaires à un système performant de production et de transport d'électricité", a souligné M. Bouterfa, précisant que ce genre de compteur contribuera à la mise en œuvre de programmes plus efficients en matière d'économie d'énergie et d'efficacité énergétique. Pour illustrer l'importance de cet enjeu, il indiquera que dans les pays les plus libéraux, à l'image de la France ou encore des Etats-Unis, la promotion des compteurs intelligents bénéficient du soutien de l'Etat, a-t-il dit en annonçant la fabrication d'un prototype 100% algérien. En effet, "le centre de recherche et de développement de l'électricité de gaz (Creleg), une filiale de Sonelgaz, et l'université M'hamed Bougarra de Boumerdès travaillent, depuis le début de l'année en cours, sur un projet de développement d'un compteur d'électricité totalement algérien", a révélé M. Bouterfa qui estime que par cet acte, l'Algérie se libérera de l'importation de l'étranger et pourra même conquérir le marché régional.