Après trois années d'attente de la promulgation du régime indemnitaire des enseignants chercheurs, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) compte se concerter sur les moyens à mettre en place afin de faire aboutir cette revendication mais aussi d'autres, qui sont également tombées dans l'oreille d'un sourd. A cet effet, le Bureau national du Cnes, réuni jeudi dernier, a programmé la tenue du Conseil national pour le 7 octobre prochain, qui sera précédé par la tenue des assemblées générales au niveau de toutes les universités du pays et ce, "afin de se prononcer sur l'ensemble des questions d'actualité et de déterminer les voies et moyens à mettre en place pour faire aboutir rapidement nos revendications et mettre ainsi fin à un triste feuilleton ", indiqué le Cnes dans un communiqué parvenu à notre rédaction, en soulignant son inquiétude quant à l'opacité et le retard constatés dans la promulgation du régime indemnitaire des enseignants chercheurs. "Après trois années d'attentes et de promesses au moment où l'université algérienne a plus que jamais besoin de stabilité, pour faire face aux défis majeurs qui l'empêchent d'être la véritable locomotive du développement national" écrit le Cnes, qui souligne l'absence volontaire et consciente de débat autour des questions fondamentales concernant l'université et le désir de maintenir les enseignants chercheurs loin de toute réflexion sur les réformes engagées par la tutelle, en prolongeant arbitrairement, et sous couverts de contraintes imaginaires, la concrétisation du régime indemnitaire et le règlement du problème du logement. "La tutelle n'a jamais accepté que le Cnes s'occupe et se préoccupe des aspects liés aux questions pédagogiques et scientifiques : c'est perçu comme une ingérence dans les prérogatives de la tutelle", s'interrogent les enseignants du supérieur qui imputent cette situation à une défaillance dans la communication de la part des pouvoirs publics en général et de la tutelle en particulier et aucune démarche n'est venue mettre fin aux spéculations récentes rapportées par des sources non crédibles et loin d'être représentatives et alimentées par une certaine presse nationale, tendant à semer le doute dans les rangs des enseignants chercheurs et contribuer ainsi à leur démobilisation. Par ailleurs, le bureau National demande à la tutelle la concrétisation du dossier du régime indemnitaire dans les meilleurs délais possibles. Concernant le problème du logement, le Cnes souligne l'urgence d'intervenir pour relancer l'opération location-vente des 6000 logements, octroyés aux enseignants chercheurs depuis 1998, bloqués depuis la circulaire d'Ouyahia d'août 2009, sachant que la loi permettant de déduire les loyers versés, du coût final du logement, prendra fin le 31 décembre 2010.