Lors d'une conférence de presse, organisée lundi, la secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a fait état de nouvelles mesures en ce qui concerne les relations entre la France et l'Algérie tout en épargnant les problèmes politiques. Mme Anne Marie Idrac, a surtout insisté sur la "volonté du gouvernement français et des entreprises françaises de développer les investissements en Algérie et s'inscrire ainsi dans la logique" de développement et de partenariat définis par le gouvernement algérien. La secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur a insisté sur un partenariat "gagnant-gagnant" entre les deux parties, un partenariat, a-t-elle soutenu "de long terme avec la formation et la création d'emplois et le transfert de technologies". "La présence d'une importante délégation économique, composée du président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, d'un représentant du Medef (patronat français), et des responsables des sociétés Total, Lafarge, Saint Gobain, Cristal Union, Sanofi-Aventis, Alstom et autres, démontre la volonté des Français à investir en Algérie". Dans ce sens, la secrétaire d'Etat a refusé tout commentaire sur la nouvelle loi de finances complémentaire (LFC 2010), elle a précisé que chaque pays a le droit d'imposer les règles qu'il voit utiles pour sa politique. Or, elle a proposé de procéder à plus d'allégements et des facilités vis-à-vis des hommes d'affaires français pour la promotion des investissements en Algérie. Concernant la question sur une possibilité d'implanter une usine de montage de véhicules de type Renault en Algérie, la secrétaire d'Etat française a répondu que " les discussions avec les pouvoirs concernés nous intéressent toujours, elles sont vivaces et tout à fait d'actualité. D'ailleurs, la présence d'un bon nombre d'hommes d'affaires français ainsi que le responsable de l'usine Renault, est un signe fort pour relancer le projet", a-t-elle soutenu. Elle a ajouté : "Nous avons pu constater des relations déjà excellentes en ce qui concerne le partenariat entre l'Algérie et la France. Dans ce sens, il y a lieu de noter que la coopération franco-algérienne s'inscrit "dans la durée et le long terme" avec 400 entreprises françaises présentes dans ce pays et qui génèrent 35.000 emplois directs et 100.000 indirects", a rappelé Mme Idrac. Aussi, la France constitue le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché annuelle moyenne de plus de 20%. Les importations algériennes de France ont augmenté de plus de 238% entre 2002 et 2009, passant de 2,6 milliards de dollars à près de 6,2 milliards de dollars. Durant les dix dernières années, les échanges entre les deux pays ont presque doublé, passant de près de 5 milliards de dollars en 2002 à 10 milliards de dollars en 2009, soit le tiers des échanges entre l'Algérie et l'UE. Par ailleurs, Mme Anne-Marie Idrac, a affirmé que d'ici l'année prochaine, elle assurera l'activation de la Chambre algéro-française de commerce et d'industrie. A ce propos, un forum d'affaires algéro-français aura lieu d'ici 2011 afin d'encadrer la coopération économique bilatérale. La secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a assurée également, lors de la tenu de la conférence de presse, de sa disponibilité à soutenir le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).