Dans le cadre de l'animation du Dispositif régional de Prévention et de gestion des crises alimentaires (PREGEC), le CILSS a organisé du 21 au 23 septembre 2010 à Niamey (Niger), une concertation régionale sur les perspectives agricoles et alimentaires au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Il ressort de l'analyse des informations fournies par les délégués des pays membres du CILSS, de la CEDEAO et de l'UEMOA, des systèmes régionaux et internationaux d'information sur la sécurité alimentaire (CILSS/AGRHYMET, FAO/SMIAR, FEWS NET) et des acteurs humanitaires (PAM, ECHO) que la campagne agricole 2010 - 2011 sera caractérisée par de bonnes perspectives de productions agricoles au Sahel et en Afrique de l'Ouest, malgré les inondations enregistrées. Les pays du CILSS (neuf Etats) pourraient enregistrer une production céréalière entre 17,4 millions de tonnes et 19,5 millions de tonnes, contre 37,2 millions de tonnes pour les 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et non membres du CILSS, indique le centre AGRHYMET, dépendant du CILSS. Ces hypothèses présagent globalement un niveau de production céréalière pour la région supérieur à celui de la campagne précédente qui s'établissait à 51,1 millions de tonnes. "A la lumière du déroulement actuel de la campagne 2010-2011, les perspectives de production agropastorales seront globalement bonnes", souligne le centre qui vient de tenir une réunion à Niamey sur les perspectives de la campagne agricole dans les pays du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest. Par contre, l'insécurité alimentaire consécutive à la mauvaise production dans certains pays en 2009 persistera jusqu'aux récoltes d'octobre 2010, notamment au Niger, au Tchad, dans le nord du Nigeria et au nord-est du Mali, relève la même source. Le CILSS a été créé en 1973 à la suite des grandes sécheresses qui ont frappé le Sahel, et regroupe aujourd'hui neuf pays : Gambie, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad et Cap Vert. L'objectif du centre est de s'investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de la sécheresse et de la désertification, pour un nouvel équilibre écologique au Sahel.