Le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, a indiqué que l'enquête sur les attentas qui ont frappé le Palais du gouvernement et la brigade de la police judiciaire de Bab Ezzouar est toujours en cours, tout en confirmant l'existence d'une voiture piégée qui a été désamorcée à Hydra par les services de sécurité et dans laquelle ont été récupérés un réveil et un portable qui devaient permettre l'explosion du véhicule. M. Belkadem a souligné, également, dans une déclaration à la presse en marge d'une réunion qu'il a tenue jeudi dernier avec les candidats têtes de liste du FLN, en sa qualité de SG de ce parti, que les premiers résultats de l'enquête concernant les attaques du 11 avril indiquent une probabilité que l'attentat du Palais du gouvernement ne serait pas l'œuvre d'un kamikaze, et que le terroriste aurait quitté la voiture pour la faire exploser ensuite. Le chef du gouvernement a également appuyé la position du chef de l'Etat qui avait déclaré, lors de la visite de travail qu'il a effectuée dimanche dernier dans la wilaya de Constantine, qu'il y a eu un relâchement en matière de sécurité. Une réalité que confirmera M. Belkhadem un peu plus loin. Dans ce contexte, il a ajouté que des mesures sécuritaires allaient être prises que ce soit pour les élections ou pour la sécurité en général. "Il ne faut pas baisser la garde" a-t-il martelé. Tout en réitérant l'attachement à la réconciliation nationale qui se veut une conviction pour l'orateur. Le numéro un du FLN a tenu tout de même à souligner que la pauvreté et la misère ne pouvaient justifier le terrorisme. Il a ajouté, dans ce sens, que le peuple a bien réagi en organisant des marches à travers le territoire national. Revenant sur la très compromettante alerte publiée sur le site Internet de l'ambassade des Etats-Unis à Alger portant sur d'éventuels attentats, le 14 avril derniers, M.Belkhadem a déclaré que cet acte est "une grossière maladresse ou bien une manipulation". Il a ajouté, à ce propos, que l'Etat algérien a rejeté cette attitude "qui ne fait pas partie des traditions diplomatiques et que cet acte était inacceptable" . Il ajoutera, à ce propos, que "rien ne peut justifier cette attitude", puisque les principes diplomatiques stipulent qu'une telle alerte soit communiquée aux services de sécurité dans le cadre du protocole de coopération sécuritaire. "Ils ont le droit d'avertir leurs concitoyens mais pas de mettre une alerte sur d'éventuels attentat dans la capitale sur leur site Internet". Cette affaire pourrait-elle créer un précédent diplomatique entre les deux pays ? Aucune allusion n'a été faite à ce sujet par M. Belkhadem. Pour rappel, le ministère des Affaires étrangères avait rappelé à l'ordre le chargé d'affaires au niveau de l'ambassade des USA en Algérie. Interrogé sur la déclaration du candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarcozy, dans laquelle il avait souligné que les attentats terroristes qui ont frappé Alger étaient l'œuvre d'Algériens, le chef du gouvernement s'est dit tout aussi étonné par ces propos et s'est interrogé "si les attentat de Londres et autres étaient aussi algériens". Il ajoutera, toutefois, qu'il ne savait pas s'il y a un lien entre les attentats d'Alger et ceux qui ont frappé le Maroc. Pour ce qui est du prochain rendez-vous électoral, il a affirmé que tout le dispositif est prêt pour le scrutin et que la salle des opérations située au niveau du Palais du gouvernement est opérationnelle, malgré les dégâts occasionnés par le dernier attentat. Concernant, la conduite de certains ministres de listes de candidatures tant au FLN que dans d'autres partis, le chef du gouvernement a affirmé que cela n'aura pas d'effet sur les activités du gouvernement qui continueront à se dérouler normalement. Il est à noter que M. Belkhadem, en sa qualité de SG du FLN, présidera entre 10 et 15 meetings dans le cadre de la campagne électorale. Il soulignera, par ailleurs, que les ministres ne sont pas appelés à démissionner du fait de leur candidature aux élections comme, c'est le cas pour les juges et les officiers de l'armée. En revanche, les ministres auront le choix de démissionner ou pas de leur poste, si, bien évidemment, ces derniers sont élus comme députés.