Le projet de loi portant protection des personnes âgées sera débattu, aujourd'hui, à l'Assemblée populaire nationale (APN). Il visera notamment à renforcer la prise en charge des personnes âgées en leur garantissant un "cadre de vie convenable". Ce texte rappelle, en premier, les obligations légales des descendants directs de cette catégorie avant de faire part, ensuite, du principe d'une aide de l'Etat aux familles démunies pour la prise en charge de leurs membres âgés. Il étend, enfin, le soutien aux familles d'accueil sans lien de parenté avec les personnes âgées démunies qui n'ont plus de proches. Le président Bouteflika a, à ce propos, affirmé que "nos valeurs spirituelles et civilisationnelles exigent de l'Etat qu'il ne ménage aucun effort pour mettre un terme à l'abandon des personnes âgées dans des centres de vieillesse, en faisant observer par les enfants leur devoir de prendre soin de leurs ascendants, en apportant une aide publique aux familles des personnes âgées lorsque celles-ci sont démunies, ou même en encourageant, y compris financièrement, des familles disposées à accueillir des personnes âgées démunies qui n'ont plus de proches". Pour ce qui est de certaines dispositions contenues dans ce texte elles prévoient des peines d'emprisonnement et des amendes à l'encontre des personnes qui abandonnent leurs parents. Une décision importante eu égard au fait que cette catégorie de citoyens, qui représente aujourd'hui plus de deux millions de personnes, atteindra six millions dans deux décennies, selon les prévisions. Concernant la politique de l'Etat en faveur des personnes âgées, plusieurs mesures ont été élaborées, dont la création à long terme de 32 centres dotés de médecins et de psychologues pour la prise en charge de 2 100 personnes âgées et les aides sociales. L'Etat consacre un montant de 20 000 DA/mois à la prise en charge de chaque personne âgée dans ces centres. L'aide sociale de l'Etat en faveur des personnes âgées demeurera insuffisante eu égard à l'importance de la famille, facteur essentiel de quiétude morale et psychologique. Outre, il est à noter que les Algériens vivent de plus en plus longtemps avec une espérance de vie estimée à 76.5 ans en 2008 alors qu'elle n'était que de 48 ans à l'Indépendance. A la même année 2008, les personnes âgées ayant plus de 65 ans ont atteint le nombre de 2.7 millions sur une population de 35 millions d'algériens.