La Confédération algérienne du patronat (CAP) élabore un document contenant des propositions à soumettre au gouvernement et au Parlement, dans le cadre de l'enrichissement du projet de loi de Finances pour 2011. Le président de la CAP, Boualem Merrakèche, nous a fait savoir, hier, que les propositions de son organisation traitent essentiellement de l'amélioration de l'environnement des entreprises en Algérie. Il est question, entre autres suggestions, de la lutte contre la bureaucratie, la réforme du système bancaire et financier, le règlement du problème du foncier et du dossier de la fiscalité. Une commission de travail est à pied d'œuvre pour élaborer ces propositions qui seront soumises à l'Exécutif et au Parlement dans les jours qui suivent. Il est à noter, à cet effet, que le projet de loi de finances pour 2011 sera présenté à la commission des Fiances et du budget de l'APN, jeudi prochain. Ce qui veut dire que les propositions de la CAP pourraient être prises en considération pendant les débats et plus tard lors des amendements qui seront éventuellement apportés au projet adopté en Conseil des ministres fin de septembre dernier, par les membres des deux chambre du Parlement. Merrakèche a estimé, par ailleurs, que 2011 sera une année exceptionnelle pour l'économie algérienne. Ceci, a-t-il expliqué, en raison de la reconfiguration qu'a connue le paysage de l'investissement ces deux dernières années et l'importance du programme de développement 2010-2014. Le président de la CAP a soutenu, en ce sens, que les entreprises algériennes seront appelées à évoluer pour prendre part à la concrétisation de ce plan quinquennal. Une manière de dire que les entreprise algériennes souhaitent bénéficier davantage de facilitations dans l'accès au marchés publics importants figurant dans ce programme d'investissement doté de 286 milliards de dollars US. Notre interlocuteur a tenu à préciser, d'autre part, que les propositions de la CAP se présentent dans une logique de dialogue constructif avec les pouvoirs publics. " Les entreprises sont partenaires du gouvernement dans la construction du pays ", a-t-il dit. La CAP, faut-il le rappeler, est associée dans la tripartite qui regroupe en plus du patronat, le gouvernement et l'Union générale des travailleurs (UGTA). Notons, enfin, que les revendications phares des chefs d'entreprises nationales restent la facilitation de l'accès au crédit bancaire et la baisse des impôts. La Confédération algérienne du patronat avait élaboré, en décembre de l'année 2009, une série de propositions pour atténuer la pression fiscale. Il a été question, notamment, de la suppression de la TAP et des acomptes prévisionnelle, la baisse de l'IBS à 15 % et la TVA à 5 %. La CAP, à l'instar de bien d'autres organisations patronales, a demandé au gouvernement de réviser la dette fiscale des entreprises privées et la suppression des pénalités de retard. Les revendications du patronat ont toujours été justifiées par la concurrence illégale que leur impose le secteur informel et l'entrée en force des produits d'importation.