L'objectif de la création de 200.000 entreprises, affiché parmi les priorités dans le programme du gouvernement est perçu par les organisations patronales comme "encourageant" car il remet l'entreprise au centre de l'activité économique. Selon la Confédération algérienne du patronat (CAP) il faudrait au préalable "assainir l'environnement et prendre au sérieux les problèmes de l'entreprise algérienne". Le président de la CAP, Boualem Merrakeche, invité de la radio chaîne III, a souligné, à ce propos, que l'une des préoccupations majeures reste "l'informel" et qu'il est impératif de "combattre ce phénomène car c'est un frein au développement de la production nationale". Il préconise également de "lever tous les handicaps" tout en saluant au passage les différentes mesures contenues dans la loi de finance complémentaire 2009 adoptée en Conseil des ministres. Les rabattements fiscaux et parafiscaux, dira-t-il, sont un moyen permettant de "créer de la valeur ajoutée". Pour la Cap, au vu de la conjoncture difficile de l'économie mondiale, la priorité doit être orientée vers "l'encouragement de la production nationale car le marché international est saturé et la reprise n'a pas encore été amorcée". Abordant la prochaine tripartie prévue au courant de l'automne prochain, le président de la CAP a déclaré que les concertations entre les différentes parties, notamment les organisations patronales, se poursuivent pour "parler d'une seule voix" lors de cette rencontre. Parmi les dossiers qui seront abordés, celui de l'augmentation du SNMG, figure en bonne place. La question du pouvoir d'achat, qui s'est effrité après les hausses des prix où la dernière inflation est enregistrée au mois de juin avec un 4,8%, est une "préoccupation des organisations patronale", a-t-il affirmé. Au centre des discussions de la tripartie figure également la "situation de l'entreprise algérienne". Selon Boualem Merrakeche, son organisation fera des propositions pour que l'entreprise "gagne des parts de marchés et faire face à la concurrence des produits importés ". Dans ce sens, il souligne la nécessité de diversifier l'économie nationale d'autant que les prix du pétrole ont sensiblement baissé ces derniers mois, ce qui est une "menace pour l'équilibre financier du pays". Boualem Merrakeche est revenu en outre sur le pacte économique et social dont la dernière évaluation a été faite au mois de décembre dernier. Il constate ainsi une "avancée considérable" ajoutant que le document est indispensable pour le "développement économique et social ". Abdelghani M.