Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est attendu, dès aujourd'hui, à Syrte en Libye, pour prendre part aux travaux du Sommet extraordinaire de la Ligue des Etats arabes et au deuxième Sommet afro-arabe. Le Sommet extraordinaire arabe, qui débutera aujourd'hui, " examinera principalement l'évolution des institutions de l'action arabe commune ainsi que l'initiative de politique arabe de bon voisinage avec les pays et régions limitrophes", a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Au menu de ce Sommet : la réforme de la Ligue arabe et de ses institutions ainsi que la politique de voisinage. Ayant déjà fait l'objet d'un débat au Sommet d'Alger de 2005, au cours duquel des orientations ont été arrêtées en vue d'améliorer l'efficacité du travail des institutions arabes, cette réunion extraordinaire, la réforme de cette institution a été préparée lors d'un sommet arabe, tenu en mars dernier à Syrte. Un travail sur ce que doit être la Ligue arabe, que ce soit de l'aspect institutionnel que de ses capacités et son efficacité, avait été confié à un groupe de cinq pays (Libye, Qatar, Yemen, Irak, Egypte). "Il est vrai que l'organisation (arabe) peut contribuer à l'efficacité de l'action arabe commune, mais il faut, à présent, clarifier la politique d'harmonisation de cette action de façon à la rendre plus cohérente et mieux adaptée aux enjeux extrêmement importants et qui dépassent largement la sphère arabo-musulmane", a expliqué, hier, à la presse M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, peu avant l'ouverture des travaux de la réunion ministérielle préparatoire au sommet arabo-africain prévu dimanche à Syrte. S'agissant de la politique de voisinage, le ministre a rappelé que les pays arabes ont fait "beaucoup de progrès" et "jeté des passerelles de coopération et de partenariat avec plusieurs pays en Asie et en Amérique Latine", précisant que l'Algérie soutient, dans ce sens, le principe d'une démarche "bien réfléchie, en tenant compte des vues des uns et des autres". "Cela ne veut pas dire que nous allons aboutir tout de suite à la mise en place d'une structure au niveau de la Ligue arabe, mais cette question permettra aux chefs d'Etat de s'exprimer sur la place que doit occuper le monde arabe dans le concert international", a-t-il ajouté. Concernant la question palestinienne, le ministre a indiqué que les choses "pourraient se clarifier à l'issue de la réunion de la commission pour l'initiative de paix arabe, prévue aujourd'hui en fin de journée ( hier ndlr ), en présence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas". Par ailleurs, le deuxième Sommet afro-arabe, auquel participera le chef de l'Etat, "permettra d'établir le bilan de la coopération depuis la tenue du premier Sommet au Caire, en 1977, et de définir les perspectives de son développement en vue de le porter au niveau de l'excellence des relations politiques qui existent entre les deux régions", souligne le communiqué de la Présidence. Placé sous le thème du partenariat stratégique afro-arabe, ce Sommet s'inscrit dans le cadre du renforcement continu des relations d'amitié, de solidarité et de coopération entre l'Afrique et les pays arabes. L'objectif principal de ce Sommet est le renforcement et l'élargissement des relations de coopération afro-arabe à travers notamment la promotion des investissements et du commerce en exploitant au mieux les potentialités économiques, financières, agricoles, énergétiques et minières que recèlent les deux ensembles, indique-t-on de même source. Y.F