Trente-trois ans après le sommet du Caire, en mars 1977, l'Afrique et le monde arabe réaniment de nouveau cette espace vital en matière de coopération et d'amitié, créé il y a de cela plus de trois décennie dans un contexte mondial qui ne ressemble guère à celui d'aujourd'hui, faute de changement des données et équilibres mondiaux. Ainsi, le deuxième sommet arabo-africain, qui se tient actuellement à syrte, en Libye, a choisi comme thème le partenariat stratégique, dont la participation a vu la présence de plus de trente leaders politiques dont le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le partenariat stratégique entre las pays arabes et africains, que les chefs d'Etat élaboreront, permettra de résoudre toute une série de problèmes d'ordre politique, économique et social, dont le bilan des relations multilatérales entre les Arabes et les Africains depuis le premier sommet constituera le noyau central dans le processus de rebondissement et d'impulsion des relations entre les deux parties vers le haut des horizons. Cependant, les animateurs du sommet se pencheront sur les modalité d'exécution du projet de la stratégie de partenariat arabo-africain et le plan d'action arabo-africain pour la période 2011-2016, qui prévoit les domaines prioritaires pour les deux régions tels que les domaines politique, économique et énergétique, ainsi qu'en matière de gestion des ressources en eau, la sécurité alimentaire et des échanges culturels, l'échange d'informations et la lutte contre le terrorisme, la piraterie et la coopération dans la lute contre le crime organisé transfrontalier comme le trafic de drogue et des êtres humains, le blanchiment d'argent, le trafic d'armes et le paiement de rançon pour la libération d'otages. Dans le domaine de la coopération politique, ce plan a pour objectifs, entre autres, de cristalliser des positions sur les questions régionales et internationales relatives à la paix et à la sécurité et de promouvoir l'établissement de relations diplomatiques entre les Etats arabes et africains. En outre, les leaders africains et arabes proclameront la "Déclaration finale de Syrte" qui sanctionnera les travaux de ce sommet. Dans ce cadre, quatre comités de coordination ont été mis en place. Le premier entre le secrétariat général de la Ligue arabe, la commission de l'UA et le pays hôte et le deuxième concerne quatre pays arabes, quatre pays africains, la commission africaine, le secrétariat général de la Ligue arabe et le pays assurant la présidence. Ce comité examinera les documents relatifs au plan stratégique de coopération arabo-africaine. Le troisième comité procédera à l'élaboration de la "Déclaration de Syrte" qui sanctionnera les travaux du sommet et le quatrième comité porte sur les projets de résolution à soumettre aux chefs d'Etat arabes et africains. Le Forum économique arabo-africain sur l'investissement et le commerce organisé en septembre par le secrétariat de la Ligue arabe, la Commission de l'Union africaine et la Banque arabe de développement économique (BADE) ainsi que la Libye avaient examiné plusieurs points relatifs aux perspectives de coopération économique arabo-africaine en matière d'investissements et de commerce. En parallèle, la coopération économique semble un parfait moyen pour élargir les relations entre les deux rives. A ce propos, des observateurs notent que la création d'un mécanisme institutionnel pour la poursuite du dialogue afro-arabe dans le domaine économique est sérieusement envisagée et fera l'objet d'un large débat lors du sommet commun entre dirigeants arabes et africains dimanche. Ce mécanisme pourrait être un "instrument efficace" dans le suivi de l'exécution des recommandations visant la promotion de l'investissement et les échanges commerciaux entre les pays arabes et africains, a-t-on encore relevé. Pour rappel, un forum de haut niveau pour l'investissement, organisé conjointement par la Ligue arabe et l'Union africaine, avait souligné l'importance de tenir des réunions régulières, en vue de faire le suivi de l'exécution des recommandations visant le promotion de l'investissement entre les deux ensembles, à travers, notamment, la prise de mesures nécessaires pour faciliter la commercialisation des produits alimentaires stratégiques, la réduction des barrières douanières, le développement du mécanisme de financement tel que la Banque arabe pour le développement économique en Afrique et les institutions arabes de financement du développement, le renforcement des relations entre les chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture dans les pays africains et arabes. Plus d'un milliard d'Arabes et d'Africains demeurent optimistes, avec un espoir dans l'avènement d'un espace arabo-africain intégré égalant les espaces géants dans le monde.