S'exprimant à l'ouverture des travaux de l'assemblée constitutive du réseau euro-arabe de formation judiciaire, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaiz, a souligné, hier à Alger, l'importance d'une coordination entre les pays arabes et européens dans le domaine de la formation des magistrats pour améliorer leur niveau et la qualité de la justice. Aussi, le ministre a estimé nécessaire "d'accorder plus d'importance aux échanges et à la complémentarité dans le domaine de la formation des magistrats, à la conception de nouveaux mécanismes opérationnels pour la mise en œuvre et l'établissement de liens solides entre ces institutions, tout en respectant leurs spécificités". Par ailleurs, M. Belaiz a affirmé que la valorisation des ressources humaines constitue "la pierre angulaire" du programme de réforme de la justice, qui inclut également la révision du dispositif législatif, la modernisation de la justice et la réforme pénitentiaire. La valorisation des ressources humaines se traduit "par le nombre et la qualité de la formation dispensée aux magistrats, aux auxiliaires de justice, tant en Algérie qu'à l'étranger", a-t-il ajouté. "Ce projet contribuera, sans doute, au renforcement des activités de formation de l'Ecole supérieure de la magistrature et lui permettra de bénéficier des chances offertes dans différents domaines", a estimé le ministre, ajoutant que l'Ecole "ne manquera pas de présenter sa contribution aux autres, compte tenu de son capital expérience dans le domaine". En outre, il est à noter que 13 pays de la Ligue arabe et de l'UE dont 8 arabes et 5 européens, ont prit part aux travaux de l'assemblée constitutive du réseau euro-arabe, qui s'étaleront sur deux jours. L'ordre du jour de la rencontre supervisée par le directeur général de l'Ecole supérieure de magistrature, Hocine Mabrouk, comprend l'élaboration et l'étude du statut du réseau euro-arabe de formation judiciaire en vue d'identifier ses missions ainsi que le fonctionnement de ses structures et leur financement. Dans ce sens, M. Hocine Mabrouk a indiqué que la rencontre sera marquée par l'adoption du statut et l'élection du conseil d'administration du réseau. Il a aussi souligné que la création de ce réseau vise le développement des relations entre les instituts de magistrature arabes et européens compte tenu du "grand rapprochement entre les systèmes judiciaires et les textes de loi" de ces Etats. De plus, le directeur général de l'Ecole supérieure de magistrature a souligné qu' après la création du réseau, la coopération sera multilatérale. Ce qui implique l'organisation de sessions de travail par chaque Etat membre de manière à contribuer à "l'élargissement des échanges et d'approfondir l'échange d'expériences entre les Etats arabes et européens dans le domaine de la formation judiciaire".