Statut n L'Algérie est classée en première position mondiale du point de vue qualité des textes régissant la fonction des huissiers de justice. Et elle est la deuxième du point de vue de leur nombre selon le 3e Colloque international organisé, hier, par la Chambre nationale des huissiers de justice à l'hôtel El-Aurassi avec la participation du ministère de la Justice et en coordination avec l'Union internationale des huissiers de justice, sous le thème : «L'huissier de justice pilier de l'Etat de droit, gage de sécurité juridique et agent de développement économique». Intervenant à l'ouverture des travaux de ce congrès de deux jours et qui a réuni 1 200 participants représentant 50 pays des différents continents (africain, asiatique, européen, américain), des organisations régionales et internationales, le président de l'Union internationale des huissiers de justice, des représentants de la ligue arabe et des huissiers de justice. Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a affirmé que «plus de 86% des jugements et des décisions juridiques définitives ont été exécutés durant l'année 2008». Et d'enchaîner que «l' Algérie occupe une place importante en matière d'exécution, en considérant que ce taux de performance est l'un des plus hauts au monde». Le ministre a également ajouté que parmi les facteurs ayant favorisé la hausse du taux d'application des décisions de justice et la transparence de l'action judiciaire, figure la multiplication des agents de justice, mais aussi la qualité de leur formation. Le ministre a souligné à ce propos que le nombre d'agents de justice tous corps confondus, avoisinait les 6 000 agents, pas moins de 1 800 huissiers de justice ont été dénombrés en 2008 dont 1 000 sont nouveaux dans ce domaine. Et de préciser en outre que les moyens techniques et pédagogiques ont été mis en place afin de développer et mieux, organiser le métier de l'huissier de justice à travers, bien entendu, l'adaptation des conditions d'exercice de cette fonction et la formation qu'elle requiert suivant la dynamique économique et sociale du pays». A ce titre, il a souligné que le développement qu'a connu cette profession doit répondre également aux exigences et besoins des opérateurs économiques nationaux ou étrangers. Il rappellera que la justice en Algérie a connu un progrès considérable, notamment dans l'application des jugements, et ce, grâce à la volonté du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui s'est engagé pour faire de la réforme «la priorité nationale majeure» parmi les réformes globales des structures et institutions de l'Etat. Réforme, a-t-il précisé, qui a permis la promulgation de 152 nouveaux textes juridiques et réglementaires depuis l'année 2000. Plus loin, il a souligné l'apport des huissiers de justice aux investisseurs nationaux et étrangers. Sur 95 textes de loi révisés dans ce cadre, 33 concernent le code de commerce. M. Belaïz n'a pas manqué de relever l'intérêt et l'importance particulière accordée aux différentes parties actives dans le secteur de la justice dont les auxiliaires et les agents de justice dans le processus de réforme du secteur de la justice et «les larges» prérogatives garanties par la loi de 2006 relative à la profession d'huissier.