Une conférence internationale a été organisée, hier, à l'hôtel Aurassi, à Alger, en vue de la mise en place du Comité électrotechnique et de télécommunication algérien (Ceta). Cette rencontre est organisée sous le patronage du ministère de l'Industrie, et la participation de l'Institut algérien de normalisation (Ianor), ainsi que l'implication des membres fondateurs du comité en question. Par le biais de ce comité, l'Algérie sera, désormais membre à part entière, après avoir été observateur du Comité électrotechnique international (CEI) et de l'Union internationale des télécommunications (UIT) qui sont les deux seules organisations internationales en charge de la normalisation en matière électrotechnique et de télécommunications, a avancé, hier, M.C. Aissaoui, Directeur général de l'Ianor, en marge de cette conférence. La création de ce comité est le résultat direct de plusieurs démarches effectuées par l'Algérie en vue de soigner sont image de marque et de renforcer la qualité de ses produits pour qu'elle résiste mieux à la concurrence étrangère. Parmi les motivations on peut citer le dernier accord d'association signé par l'Algérie avec l'Union européenne entré en vigueur en septembre 2005, l'engagement de l'Algérie pour accéder à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ainsi que les engagements des pays membres de l'OMC de faciliter la circulation des produits en évitant, sans discrimination, les obstacles techniques au commerce en s'appuyant sur les normes internationales rédigées par l'ISO, la CEI et l'UIT. Par ailleurs, les missions du Ceta s'articulent autour des domaines des matériels, installations et services électriques, électroniques et de télécommunications. Elle aura pour tâche d'accompagner l'adhésion de l'Algérie à la CEI et de renforcer sa participation à l'UIT, de conduire en Algérie, dans les domaines précités, les travaux de normalisation des matériels, installation et services, grâce à la constitution de comités techniques nationaux spécifiques, de contribuer à l'élaboration de la réglementation technique initiée par les départements ministériels, de contribuer à la normalisation nationale, régionale et internationale dans le cadre de la CEI et de l'UIT, d'assurer à travers l'Ianor des relations bilatérales avec des organismes d'autres pays dans ses domaines d'activité et enfin de participer à l'établissement de normes nationales et sectorielles, et d'élaborer tous documents normatifs conformément à la législation en vigueur. En outre, M. Aissaoui a affirmé que le nombre des entreprises signataires dans la créations de ce comité est estimé à 100 entreprises. Ces dernières, par le biais de leurs participation, s'engagent à accompagner l'Ianor dans la structuration du Ceta, et dans l'organisation de l'assemblée générale constitutive et de la Conférence internationale tenue à cette occasion, à approuver les statuts et le règlement intérieur préparés par l'Ianor, après concertation, et enfin à mettre à la disposition du Ceta les moyens humains, techniques et financiers nécessaires à son fonctionnement et à la réalisation des objectifs qui lui ont été fixés par ses membres. Dans ce contexte, le budget nécessaire qui a été élaboré pour la création de ce comité est estimé à plus de 14 millions de dinars algériens, a signalé M. Aissaoui. En outre, en ce qui concerne les cotisations payées directement à la CEI et supportées par les membres fondateurs, celles-ci sont estimées à 2 millions de dinars, a-t-il ajouté. Concernant l'organisation de ce comité, le Ceta est dirigé par un président, deux vice-présidents, un secrétaire général et un trésorier. Le président ainsi que le premier vice-président ont été élus, hier en toute transparence. La responsabilité de présider ce comité est attribuée à M. Brahim Mansour, directeur au ministère des Postes et des technologies de la communication, et à M. Abdelaziz Ahmed, le poste de premier vice-président. Ainsi, le président représente l'organisme dans les actes de la vie civile. Il représente l'organisme auprès des institutions nationales, il fait partie des délégations algériennes dans les organismes de normalisation régionaux et internationaux de normalisation présidées par le directeur général de l'Ianor, il convoque les organes, en préside et dirige les débats, il mène et coordonne l'activité des organes de l'organisme, enfin il présente le rapport moral et financier à l'assemblée générale qui statue sur sa gestion. Les vice-présidents, de leur côté, assistent le président dans l'exécution de ses missions et prennent en charge les missions qu'il leur confie. S'agissant des activités de l'Institut algérien de normalisation, M. Aissaoui a affirmé que l'établissement dont il est le premier responsable avance d'une manière très efficace dans le domaine de la certification et la normalisation des produits nationaux. Il a, de ce fait, avancé le chiffre de plus de 260 entreprises déjà certifiées par l'Institut et ce, même responsable estime que ce chiffre atteindra à la fin de l'année en cours plus de 300 entreprises certifiées. Ainsi, l'Institut aura réalisé une grande avancée dans le soutien de l'économie nationale et la lutte contre la contrefaçon. En outre, M. Aissaoui a déclaré que par le biais de la privatisation des laboratoires qui appartenaient autrefois à l'Etat, l'Ianor a eu accès à 3 laboratoires d'essais dans le cadre du transfert du patrimoine. De sont côté, M. Boudissa, directeur général d'Algérac, Organisme algérien d'accréditation, a manifesté son entière satisfaction vis-à-vis de la création du Ceta. Il a, de ce fait, a déclaré que "chaque pays doit avoir sont propre Ceta". En outre, le responsable a signalé, qu'actuellement, son organisme a reçu 4 demandes d'accréditation qui seront examinées et étudiées fin décembre 2006.