L'Algérie, à l'instar de l'ensemble des nations, célèbre, ce 16 octobre 2010, la Journée mondiale de l'alimentation, dont le thème retenu cette année par l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) est "unis contre la faim". Ce thème a été choisi afin de reconnaître et d'impulser les efforts réalisés dans la lutte contre la faim dans le monde, au niveau national, régional et international. Dans ce contexte, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en collaboration avec d'autres départements ministériels organise, pour les journées du 16 et 17 octobre 2010, à l'Institut national de la recherche agronomique (INRAA) une exposition qui sera animée par les différents départements ministériels, les institutions économiques, le mouvement associatif, les organismes de soutien à l'agriculture et la profession agricole, ainsi que la présentation de la FAO en Algérie. Des allocution seront présentées à l'ouverture de la manifestation qui aura lieu à 09h30, sous la présidence du docteur Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural et en présence d'autres membres du gouvernement et du représentant de la FAO en Algérie. Par ailleurs, une conférence-débat qui sera animée par d'éminents experts avec plusieurs communications sur des thèmes liés notamment à la sécurité alimentaire et la nutrition, les ressources en eau et l'amélioration des systèmes de production, l'environnement durable. L'objectif essentiel de cette manifestation est de sensibiliser l'opinion publique aux problèmes de la sécurité alimentaire et de mobiliser tous les secteurs de la société pour lutter contre la faim et la malnutrition à l'échelle planétaire et améliorer la sécurité au niveau national. Consciente des enjeux réels que représente cette question, l'Algérie s'est engagée dans une stratégie de sécurisation de l'approvisionnement de ses marchés à travers le développement de la production nationale. Lequel se traduit par la mise en place d'une batterie de programmes de développement des filières de production stratégique, à savoir les programmes d'intensification de : la céréaliculture, la pomme de terre, le fait, l'oléiculture, la phoéniculture, les légumineuses alimentaires et l'aviculture. Pour ce faire, une attention particulière est attachée au secteur de l'agriculture et du développement rural. Dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, traduisant les décisions prises par son Excellence le président de la République , dans on discours prononcé le 28 février à Biskra, l'Algérie s'est engagée dans la mise en œuvre d'une politique visant le renouveau agricole et rural, mobilisant ainsi annuellement des ressources publiques évaluées à 200 milliards de dinars, utilisées comme levier de mobilisation des ressources et des investissements privés. Destinés prioritairement au renforcement des programmes d'intensification des cultures stratégiques (céréales, lait, viandes, pomme de terre, etc), à la régulation des produits agricoles, à la promotion d'un environnement incitatif et sécurisant, ces moyens financiers couvrent également la protection et la valorisation des ressources naturelles, la diversification des activités économiques, en milieu rural, la modernisation des villages et des ksours et la protection du patrimoine rural et immatériel. Ces programmes dans la mise en œuvre desquels interviennent plusieurs secteurs, concourent tous au renforcement et l'amélioration de la sécurité alimentaire. Une attention particulière sera accordée, au cours de l'année 2010, aux petits exploitants agricoles et aux petits éleveurs à travers un fonds spécial qui sera dédié au soutien de ces catégories d'acteurs afin d'améliorer leurs revenus. Toutes ces actions, couplées avec les dispositifs de crédit de campagne sans intérêt, notamment le crédit Rfig, et d'encouragement à la création d'emplois dans divers domaines, traduisent la volonté du gouvernement de développer le monde rural dans toute sa diversité. En outre, la nouvelle loi fixant le monde d'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat et qui s'étendent sur une superficie de 2,5 millions d'hectares, contribuera amplement à améliorer la sécurité alimentaire de l'Algérie. Cela en assurant un climat sécurisant et favorable aux investissements pour une exploitation optimale de nos ressources agricoles, ainsi que le renforcement et le développement des capacités de production de l'économie agricole nationale. Des efforts sont également déployés à même d'améliorer la régulation des circuits de distribution des produits agricoles afin de protéger les revenus des agriculteurs et de préserver le pouvoir d'achat alimentaire des ménages. Il convient de citer, dans ce sens, l'intervention publique jugée encourageante sur la production de pomme de terre, en mettant en place le système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). A ce titre, plusieurs opérations ont été menées à travers l'encadrement d'actions de stockage et de destockage de la pomme de terre élargies aujourd'hui aux viandes et à l'oignon. Aussi, la mise en œuvre des programmes sus-indiqués et le développement de l'appareil productif national nécessitent l'accompagnement et l'assistance technique aux divers acteurs engagés dans le processus de développement. C'est, en effet, dans cette perspective que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a lancé, en 2010, le programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance techniques (PRCHAT). Par ailleurs, lors du dernier sommet mondial sur l'alimentation, l'Algérie a été parmi les pays qui ont enregistré, ces dernières années, des évolutions probantes et très encourageantes en matière de développement rural. Mieux encore, le dernier rapport mondial de l'Institut international de recherche sur la politique alimentaire (IFPRI) a noté les progrès appréciables réalisés par notre pays dans la lutte contre la malnutrition avec un indice de malnutrition des plus faibles.