Le président de la République a donc instruit le nouveau Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de mettre en œuvre le programme présidentiel et de coordonner, à cet effet, l'action du gouvernement. Il a donné ses directives au Premier ministre pour élaborer sans tarder le plan d'action du gouvernement dans le sens de la concrétisation des réformes et des orientations contenues dans le programme politique. Ainsi, l'action de M. Ouyahia se verra, dans les prochains jours, axée surtout sur l'élaboration de son programme d'action en vue de son exécution et sa présentation en Conseil des ministres avant d'atterrir à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour débat général et approbation, et ce, conformément aux dispositions de l'article 80 qui stipule : "Le Premier ministre soumet son plan d'action à l'approbation de l'APN. Celle-ci ouvre à cet effet un débat général. Le Premier ministre peut adapter ce plan d'action, à la lumière de ce débat, en concertation avec le président de la République. Le Premier ministre présente au Conseil de la nation une communication sur son plan d'action tel qu'approuvé par l'APN. Le Conseil de la nation peut émettre une résolution". Un secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication. Bien entendu la nomination du Premier ministre a donné lieu à un léger remaniement ministériel. C'est ainsi que la plupart des ministres ont sauvegardé leurs portefeuilles. On notera néanmoins, la disparition du ministère de la Communication et le départ d'Abderrachid Boukerzaza. Ce qui alaissé place à la création du poste de secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, attribué au DG de la radio nationale (ENRS), M. Azzedine Mihoubi. Aussi, aucune nomination au poste de vice-premier ministre n'a été effectuée. Par ailleurs, et conformément à l'article 78 de la Constitution, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a nommé M. Ahmed Noui, secrétaire général du gouvernement. On retient que ces nouvelles dispositions concernant l'action du gouvernement sont liées tout particulièrement à la consolidation des acquis démocratiques et du développement puisque le Parlement a son mot à dire concernant les grands axes qui intéressent la vie nationale dans toute sa diversité et ses secteurs. Cette voie démocratique voulue reflète l'importance de la nouvelle réforme constitutionnelle que vient de promulguer le chef de l'Etat. Elle marque la volonté du président Bouteflika de voir l'étape actuelle, celle du renouveau national, se mettre en mouvement pour une mise en relief plus accrue du pluralisme dans la vie publique ainsi que le renforcement et l'extension des voies de participation à l'œuvre nationale. D'ailleurs, au lendemain du vote par les deux chambres parlementaires de la nouvelle Constitution, la majorité des formations politiques, des organisations et la société civile ont relevé le pragmatisme du président Bouteflika et son attachement à allier promesse et réalisation. Il s'agit, selon les déclarations recueillies, d'une constante dans la politique globale et des réformes qu'il a initiées.