L'opérateur multimédia Nedjma poursuit son cycle de formation destiné aux journalistes. A sa 26e session de formation, le Club de Presse Nedjma a tenu, hier, au siège de l'Institut de formation Nedjma, une communication sous le thème : "Les systèmes à satellite. L'expérience algérienne", présentée par l'expert en télécommunication, M. Ahmed Hamoui. Dans son exposé, cet expert a déploré le fait que l'Algérie n'ait pu lancer son propre satellite de télécommunications, en dépit de sa notoriété de leader dans le domaine des télécommunications, dont elle jouissait depuis l'indépendance. "Le projet de la mise en orbite d'un satellite géostationnaire qui couvrirait nos besoins est à la traîne depuis dix ans", a-t-il dit, en relatant l'expérience algérienne dans le domaine des télécommunications. Selon lui, ce projet, qui devait être réalisé au plus tard en 1981, fut ressuscité en 1999 sans que sa concrétisation voit le jour. Et il est fort probable, a-t-il dit, que la mise en orbite de ce satellite ne saurait intervenir avant 2015, tant que le projet n'est pas inscrit au niveau de l'Union internationale des télécommunications (UIT). En effet, pour le moment, aucune information officielle n'a filtré sur le cas de l'inscription de ce projet au sein de UIT, a-t-il révélé. Selon les explications de M. Hamoui, qui a accompagné le développement des télécoms en Algérie depuis son indépendance, trois années au minimum sont nécessaires avant de prétendre au lancement réel d'un satellite de ce type. Il a souligné, dans la foulée, que l'inscription du projet au niveau de l'UIT est une exigence pour garantir la protection du système -station terrestre et segment spatial- contre les interférences éventuelles au niveau de la position orbitale assignée à l'Algérie. M. Hamoui a, dans le même ordre d'idées, expliqué que les trois années nécessaires pour la mise en orbite du satellite sont la conséquence des capacités d'études des dossiers par les services concernés de l'UIT et du nombre considérable de dossiers déjà déposés par tous les pays du monde. Ces études, a-t-il encore expliqué, sont nécessaires pour valider le lancement et la protection du système. Et tout dossier incomplet est systématiquement rejeté et mettra davantage de temps pour être validé. Partant de ce constat en tant qu'expert en télécommunications, M. Hamoui a invité les décideurs, à leur tête le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, à inscrire ce projet au niveau de l'UIT dans les plus brefs délais, faute de quoi, la mise en orbite d'un satellite géostationnaire des télécommunications accuserait davantage de retard. Par ailleurs, cet expert est revenu sur l'expérience algérienne dans le domaine des systèmes à satellite durant la période faste des années 1970, où l'Algérie s'est mobilisée énergiquement pour ce hisser en leader dans ce domaine qui relève de la souveraineté des Etats. Dans ce sens, M. Hamoui regrette que la lancée de l'Algérie dans ce domaine soit brisée aussitôt après le décès.