Le président de la République a procédé, jeudi dernier au siège de la Cour suprême à Alger, à l'ouverture de l'année judiciaire 2010/2011. Le président Bouteflika a mis l'accent, dans son discours prononcé devant une assistance nombreuse comprenant des hauts responsables de l'Etat dont le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement, sur les réalisations accomplies, dans le cadre de la réforme de la Justice. Il a indiqué que ces réformes ont permis de "consolider l'Etat de droit et la protection des libertés". La justice qui constitue " la forteresse de la démocratie ", selon les termes du Président, a bénéficié de "l'élargissement des prérogatives des magistrats et de celles des officiers de la police judiciaire". Abordant les avancées réalisées en matière du renforcement du cadre législatif, le chef de l'Etat citera la promulgation de textes de lois et la création de nouveaux organismes. Il a, notamment, mis en exergue, la mise en place d'une instance nationale chargé de la lutte contre la corruption, dotée d'un outil opérationnel, à savoir l'Office central de répression de la corruption . Un fléau, a-t-il, souligné, qui prend des "proportions alarmantes " et qui " entrave le développement national et porte préjudice à l'économie national ". Le premier magistrat du pays a ajouté, dans le même sillage, que : " Cette année a également vu l'installation des tribunaux administratifs qui viennent ainsi consolider les compétences de la justice administrative lorsqu'il s'agit de se prononcer sur les actions en justice introduites par les citoyens et impliquant l'Administration ". Il a également indiqué que : "En vue d'améliorer les prestations judiciaires, les notaires, huissiers et autres auxiliaires de justice, dont le nombre a considérablement augmenté durant ces trois dernières années, ont bénéficié d'une formation continue en adéquation avec les développements économiques et mutations sociales que connaît notre pays ". Le président Bouteflika a estimé, en revanche, que ces réformes à elles seules ne suffisent pas. " Partant de la conviction que la réforme de la justice n'est qu'un maillon de la chaîne d'instruments de lutte contre les fléaux sociaux et leurs manifestations au sein de la société, nous l'avons soutenue par le lancement de grands projets de développement dans tous les domaines. Des projets qui profitent aux citoyens et tendent à éliminer les poches de précarité qui sont autant de causes et vecteurs de la propagation des vices et de l'accroissement du crime dans la société ", a-t-il dit. Selon l'orateur, "l'édification de l'Etat de droit ne se limite pas à la mise en place d'un pouvoir judiciaire et à l'introduction de législations visant à réprimer et sanctionner les contrevenants ". Il s'agit pour les différentes autorités et autres institutions publiques, "de veiller à l'application des lois régissant la vie publique, qui relèvent de leurs prérogatives, afin que la Loi s'applique à tous et en toute circonstance", a indiqué le chef de l'Etat.