Le marché automobile allemand a poursuivi en octobre sur la même ligne qu'en septembre. Le nombre de véhicules neufs vendus a continué de baisser après avoir déjà reculé de près de 18% en septembre, a-t-on appris mardi d'une source proche de la situation. De son côté, la fédération professionnelle VDIK des constructeurs étrangers a annoncé mardi, en citant des chiffres de l'administration qui les compile (KBA), que près de 257.000 véhicules neufs avaient été vendus le mois dernier, soit une baisse de 20%. La fédération espère une stabilisation du marché automobile allemand dans un avenir prévisible. La baisse de la demande par rapport à l'an dernier a été accentuée par la fin de la prime à la casse mise en place par Berlin pour soutenir le marché automobile allemand. Pour l'ensemble de l'année 2010, le nombre d'immatriculations devrait diminuer de 20% à 25%, a ajouté la source. En 2009, environ 3,8 millions de véhicules neufs ont été immatriculés dans le pays. Le secteur estime qu'environ 2,9 millions de véhicules seront vendus cette année en Allemagne. Notons par ailleurs que la baisse des immatriculations de voitures neuves en France s'est accélérée en octobre pour atteindre - 18,7 % sur un an (- 14,9 % à nombre de jours ouvrables comparables), à 171 449 unités, a annoncé mardi 2 novembre le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). es immatriculations reculent depuis mai à la suite de la réduction de la prime à la casse, passée de 1 000 euros l'an dernier à 700 euros en janvier, puis à 500 euros en juillet, pour être supprimée fin décembre. Sur l'ensemble des dix premiers mois de 2010, les immatriculations dans l'Hexagone se replient désormais de 1,4 %. La part des constructeurs français s'élève à 54,7 %, en recul de près de 20 % sur un an. Au sein du groupe Renault, les ventes de la marque à bas coûts Dacia, qui bondissaient encore de 31,7 % en septembre, ont accusé une baisse de 13,2 %. Les seules marques à progresser sont le sud-coréen Hyundai, le japonais Nissan et l'allemand Audi. Les immatriculations de véhicules utilitaires légers s'inscrivent en revanche en hausse de 15,7 %, preuve que "l'activité économique a tenu", commente François Roudier, porte-parole du CCFA.