La vente de véhicules en Algérie a accusé une légère baisse de 1,75 %, passant de 247 409 en 2008 à 243 088 en 2009, selon l'Association algérienne des concessionnaires auto. La baisse des ventes a commencé depuis la suppression du crédit à la consommation, prévue dans la loi de finances complémentaire 2009. Excepté le mois d'octobre qui a enregistré une forte hausse de 57,91% par rapport au mois d'octobre 2008 avec 25 461 véhicules vendus, la vente de voitures a enregistré une régression depuis le mois d'août dernier, soit juste après l'annulation du crédit à la consommation. La baisse était palpable pour les mois de septembre, novembre et décembre avec des baisses respectives de 39,52%, 13,70% et 17,53%, comparativement aux mêmes périodes de 2008. Ainsi, les ventes étaient de 12 009 automobiles pour septembre 2009 contre 19 875 en septembre 2008, alors qu'au mois de novembre et décembre, les ventes étaient respectivement de 14 819 et 9 262 voitures contre 17 171 et 11 231 au cours des mois de novembre et décembre 2008. Il faut savoir que pour les chiffres des mois de novembre et décembre 2009, les statistiques demeurent provisoires. Selon un spécialiste du secteur des assurances, «il est trop tôt pour se prononcer sur l'évolution de la demande». De son avis, «la tendance des ventes va enregistrer une baisse non significative, car les acquéreurs de véhicule ayant déjà bénéficié et réglé leurs échéances de crédit peuvent les revendre aisément car le marché parallèle de l'occasion enregistre des prix à la hausse, ce qui leur permettrait d'acheter à nouveau du neuf du fait que les concessionnaires offrent des remises alléchantes», assorties de contrats d'assurances tous risques gratuits en plus des avantages de maintenance après achat. Certains concessionnaires de véhicules proposent aussi d'immatriculer en 2010 les véhicules achetés fin 2009, tentant de cette manière d'encourager les clients à acquérir leurs véhicules même en fin d'année. Cette période est connue pour la mévente de véhicules en raison de l'attente des clients de la nouvelle année pour pouvoir bénéficier d'une immatriculation en 2010. Les stratégies de marketing ont été développées pour continuer à stimuler la demande. Six mois après la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009, les retombées ne peuvent être encore ressenties sur le marché automobile. La demande en véhicules particuliers ne risque pas encore de connaître un net recul. Selon le spécialiste des assurances, «le transport collectif, auquel l'Etat a accordé beaucoup d'importance à travers les enveloppes financières dégagées pour les plans de relance économique, n'arrive pas à émerger après plusieurs années de patience de la population».