La franco-algérienne Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la politique de la Ville sera à Alger les 11 et 12 novembre 2010. Invitée de choix du ministre algérien de l'Aménagement du territoire et de l'environnement Chérif Rahmani, celle-ci aura un rôle déterminant à jouer à commencer par la préparation du terrain à l'arrivée de l'ancien chef de l'exécutif sous jacques Chirac, jean pierre Raffarin. Bien que cette visite soit programmée depuis plusieurs jours déjà et semble en apparence à caractère de jumelage, celle-ci revêt, pourtant, une importance capitale pour l'avenir des relations bilatérales. D'où ce va et vient. C'est là un veritable ballet ministériel, et c'est le cas de le dire, entre la France et l'Algérie tant les visites se succèdent. Sa venue étant prévue le 21 novembre, en Algérie, de l'ancien Premier ministre M. Jean-Pierre Raffarin, est chargé par le président français, Nicolas Sarkozy, de faciliter et coordonner la relation économique bilatérale, une mission à teneur purement coopérative et économique entre la France et l'Algérie et le développement des investissements dans les deux pays. C'est à une parfaite farandole diplomatique qu'on assiste en cette veille d'élection présidentielle. Il n'est un secret pour personne que les relations entre Alger et Paris ne sont pas toujours au beau fixe et souffrent de certaines questions liées au passé colonial que la France officielle refuse d'assumer. Cela affecte, certes, les liens séculaires et ombilicaux existant entre les peuples des deux rives, dont les relations sont des plus controversées, notamment elles se rapportant à la libre circulation des personnes, aux archives et bien d'autres dossiers litigieux. Cependant, le côté pragmatique et supra objectif semble l'emporter chez les deux partenaires. Entre l'Hexagone et l'Algérie, le commerce va bon train. En matière d'échanges, les statistiques officielles françaises montrent bien qu'au niveau maghrébin l'Algérie demeure le premier client de la France avec 2,6 milliards d'euros, mettant notre pays en pole position en termes d'exportations françaises au Maghreb. Les chiffres sont éloquents. Au premier trimestre 2010, les exportations françaises ont progressé de 20 %, à 1,8 milliard d'euros. Rien ne pourrait empêcher les autres secteurs de suivre et permettre le renforcement des relations. Et c'est à cela que paraissent s'atteler les responsables français. Nicolas Sarkozy, qui vient de se tourner vers la Chine, ne semble pas occulter les anciens partenaires africains de la France et l'Algérie occupe une place privilégié, qui mérite d'être choyé et entouré de beaucoup d'égards. C'est ce qu'expliquent les successives visites de responsables français. Après celle effectuée par Jean pierre Chevènement, qui a affirmé lors de sa venue à Alger "croire beaucoup en l'avenir de l'amitié entre les deux pays ", lequel avenir " sera beaucoup plus long que le passé " et de tisser des liens dans la durée, créer les conditions qui permettront le resserrement des relations entre l'Algérie et la France. Un message clair et sincère de la part d'un homme connu pour ses positions politiques sans ambigüités. Arrive ensuite la venue de la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, flanquée de plusieurs responsables de sociétés (Total Pétrochimie, Lafarge, Saint-Gobain, Cristal Union, Sanofi-Aventis, Renault et Alstom ) les 19 et 20 septembre 2010 dont l'objet est de caractère commercial, l'Algérie est un terrain vierge. C'est au tour de l'ancienne ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, actuelle ministre de la Justice et des Libertés de venir exprimer " la volonté d'entretenir un dialogue bilatéral de haut niveau ". La France qui semble avoir enfin compris le sens de la main tendue par l'Algérie doit, cependant, faire montre de bonne foi et de bonne volonté en s'engageant pour le réchauffement des relations qui suscitera surement le dégel.