Les participants au 5e séminaire international sur les politiques monétaires et les établissements financiers, organisé à l'université de Skikda, ont souligné mercredi ''la nécessité de créer des organismes de contrôle, de suivi et de régulation des activités des différents établissements bancaires en Algérie'' Appelant à une ''politique monétaire claire dans ses objectifs et sa démarche, visant en priorité la stabilité des prix fondée sur l'autonomie de la banque centrale'', les séminaristes ont estimé que ces organismes de contrôle ''permettront une transparence au service du développement économique''. Les instruments monétaires doivent ''servir la réforme financière dans l'environnement économique actuel, en tenant compte des critères internationaux dans l'évaluation du niveau de transparence'', ont également souligné les participants dans leurs recommandations. La rencontre a permis, selon les organisateurs, d'aborder des questions liées aux études et aux recherches actuelles et d'examiner les expériences passées, en orientant le débat sur l'efficience de la politique monétaire dans le cadre des contraintes institutionnelles et structurelles. Il est utile de rappeler dans ce sens que le gouverneur de la Banque d'Algérie a récemment annoncé que son institution financière allait va être dotée de nouveaux mécanismes, qui lui permettront de déceler de potentielles vulnérabilités ou des seuils de sécurité critiques au sein des organismes bancaires et institutions assimilées. Ainsi, la BA devrait, à l'avenir, anticiper toute vulnérabilité au sein des banques. La nouvelle ordonnance relative à la monnaie et au crédit adoptée en octobre, qui contient ces nouveaux mécanismes, renforce l'ancrage légal de la stabilité financière du pays en élargissant les prérogatives de la BA afin qu'elle puisse lancer tout type d'investigation au niveau des banques. Cette réforme des instruments de gestion prudentielle des banques est le point le plus important de cette ordonnance. Selon M. Laksaci, le renforcement de la surveillance des systèmes de paiement, la mise en place, durant le premier semestre 2011, d'un système de notation des banques, ainsi que la mise en œuvre de la nouvelle centrale des risques, permettront parallèlement de mieux gérer les risques bancaires. Les prérogatives du Conseil de la monnaie et du crédit seront, par ailleurs, élargies à de nouveaux produits d'épargne et de crédits. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a, en outre, annoncé la préparation en cours d'une nouvelle réglementation de gestion des risques de liquidité bancaire, qui devra être soumise au même conseil avant la fin de l'année. Cette réglementation sera en phase avec les nouvelles normes fixées par le comité de Bâle en matière des règles de supervision. M. Laksaci a également avancé que le comité de stabilité financière, mis en place au sein de la BA depuis deux ans, va, à court terme, revoir les 11 indicateurs de solidité financière pour leur ajouter quatre nouveaux indicateurs. Ce comité se penchera davantage sur une approche macro-financière qui tient compte au moins de deux nouvelles variables que sont l'excès de liquidité structurelle et la nécessité d'améliorer et d'augmenter l'allocation des crédits à l'économie.