Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a indiqué, lundi, à Alger, lors de l'ouverture de la réunion du conseil d'administration de la PCH, que " l'ensemble des hôpitaux relevant du secteur public sont en obligation de s'acquitter de leurs dettes, de l'ordre de 17 milliards de dinars, au plus tard avant la fin du mois de novembre 2010, auprès de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) ". "Les établissements hospitaliers disposent de leurs propres budgets pour cela ", a fait savoir, à ce propos, le premier responsable du secteur de la santé. Le ministre a expliqué, par ailleurs, que le recouvrement des créances de la PCH permettra le "bon fonctionnement de cette entreprise qu'il a qualifiée de "vitale", tout en assurant que l'année 2011 sera une "année sans pénurie". M. Ould Abbès a instruit le directeur général de la PCH de ne conclure aucun marché sans l'aval de la tutelle. "Aucun marché ne sera conclu par la PCH sans l'aval du ministère", a-t-il affirmé. Pour ce qui est des nouvelles mesures pour l'organisation du marché national du médicament. Le ministre de la Santé a profité pour mettre l'accent, une autre fois, sur la priorité durant la période 2010-2014 qui sera consacrée à l'encouragement de la production nationale de médicaments et au médicament générique, "l'objectif étant d'atteindre le taux de 70% de couverture des besoins nationaux", a-t-il souligné. Dans ce sens, il y'a lieu de rappeler que la facture d'importation des produits pharmaceutiques a atteint l'année dernière une moyenne de 2 milliards de dollars. Une facture qualifie de très lourde qui confirme une fois de plus la dépendance de l'Algérie par rapport à l'étranger dans ce domaine. Concernant la production locale, il est à rappeler également qu'elle a atteint l'année dernière 533 millions d'euros, précisant que 5 400 médicaments, toutes spécialités confondues, ont été enregistrés à la même période soit 1 022 appellations internationales communes. L'Algérie arrive en tête des pays africains en matière de consommation de médicaments par personne. Le directeur général de la PCH, Cherif Delih, a indiqué, pour sa part, dans un exposé sur les activités de son établissement, que les médicaments destinés à la prise en charge du cancer arrivent en premier avec un taux de 34%, suivis de l'hématologie (21%) puis de l'infectiologie (17%).