Les Chinois ambitionnent de conquérir le marché de l'automobile en Algérie. Le constructeur Higer Bus, connu pour ses innovations et avancées en matière de recherche et développement, est en train de négocier un projet d'implantation d'une usine en Algérie. Selon le réseau Anima Investment Network, "le constructeur chinois négocie l'implantation d'une usine de fabrication de bus avec le groupe Mazouz comme partenaire local". Le P-DG du groupe Mazouz, Ahmed Mazouz, avait affirmé, au début du mois en cours, qu'il est en négociations avec le constructeur Higer Bus pour finaliser un investissement d'assemblage et de montage de bus. Ce projet, avait-il assuré, permettra de créer pas moins de 1000 emplois. Il convient de souligner que si ce projet venait à se concrétiser, le partenaire local, en l'occurrence le groupe Mazouz, détiendra la majorité du capital selon les nouvelles règles régissant l'investissement étranger. Et les sociétés chinoises ne contestent pas les mesures d'investissement édictées par l'Algérie et cherchent volontiers à conquérir le marché algérien. La preuve en est que depuis la tenue en 2008 de la tournée internationale du véhicule chinois en Algérie, les initiatives de s'implanter en Algérie se sont multipliées. De son côté, le gouvernement veut redonner de l'importance à l'industrie automobile. En effet, le développement du secteur automobile figure parmi les préoccupations des autorités algériennes qui veulent fléchir la courbe ascendante des importations de véhicules. Mais, faut-il le souligner, l'Algérie peine à développer les bases d'une industrie automobile. L'un des principaux obstacles, est l'accès au foncier industriel. Le ministère de l'Industrie, des PME et de la Promotion de l'investissement œuvre à dégager des assiettes foncières qui seraient en mesure d'accueillir des projets d'industrie automobile. Pour ce projet de construire des Bus Higer en Algérie, le groupe Mazouz, spécialisé dans l'importation et la vente de véhicules industriels, des engins de travaux publics, des camions, des tracteurs agricoles de compacteur et des bus, est le mieux indiqué pour sa connaissance des produits chinois, d'autant plus que le groupe avait accueilli un projet d'une usine de fabrication de véhicules. Le groupe Mazouz avait signé, pour rappel, en décembre 2008, un contrat avec Shaanxi, d'un montant de 100 millions de dollars qui prévoit l'installation d'une usine de montage et d'un centre de formation. La zone industrielle de Sétif avait été désignée pour accueillir l'unité d'assemblage sur une superficie de 150 000 m2. Elle devait entrer en production au courant de cette année pour la production de 19 000 véhicules par an, dont 10 000 véhicules utilitaires, 6 000 véhicules industriels et 3 000 bus et minibus. Le projet permettra de créer quelque 4 000 emplois directs et indirects.