Géant aux pieds d'argile ou sphinx naissant de ses cendres et pouvant surprendre le monde de la construction automobile ? L'avenir proche dira si Renault, le constructeur d'automobiles français, qui peine à tenir le cap, retrouve ses jours de gloire. Mais, les jours à venir risquent d'être des plus sombres pour cette marque prisée, entre autres par beaucoup d'Algériens. C'est d'ailleurs ce classique "penchant" qui a incité les responsables de la firme française à réfléchir à un projet commun avec l'Algérie en vue de l'installation d'une usine destinée à la construction d'automobiles en Algérie. Un projet qui semble s'inscrire dans les calendes grecques tant il tarde à voir le jour. Prévu en 2009, le projet de fabrication de 50 000 unités en moyenne chaque année pour les types Logan, Sandero et la Symbol, valse et tangue. Le prélude dure, les pourparlers aussi et il y a bien loin de la coupe aux lèvres. Si les Algériens sont prédisposés à offrir le site et d'autres avantages fiscaux, il n'en demeure pas moins qu'ils restent exigeants non seulement sur la question du transfert de technologie mais aussi sur leur future positionnement sur le marché, d'autant qu'un projet similaire et de même envergure est prévu d'ici 2012, chez nos voisins marocains. Et Renault ne semble pas en position d'être ce porteur d'eau, notamment en ces temps de crise du marché de l'automobile. Une période de disette qui ne dit pas son nom mais durement vécu par les constructeurs français, dont Renault, qui perd des ventes et des parts importantes de marché. D'ailleurs, cela va se traduire par un chômage technique attendu pour l'année 2011. A l'usine Renault de Sandouville, en haute Normandie, qui emploie 2400 salariés, la production s'arrêtera durant les mois de décembre et janvier 2011. Les deux lignes de production automobile de Sandouville seront à l'arrêt entre le 17 décembre et le 14 janvier. L'usine va encore tourner au ralenti l'année prochaine pour cause d'une baisse de l'activité de 23% pour l'année 2011. Cela emmènera les salariés à partir en chômage technique pendant plusieurs mois. A l'origine de cette crise, une mévente sur les deux modèles produits par l'usine de Sandouville, la Renault Espace et la Laguna, dont la production est de 69 000 véhicules produits en 2010, contraignant la firme à revoir son plan de production à la baisse et le réduire ainsi durant 2011 à 53 000 voitures.