Le bureau de conseil VIP Groupe, sous le patronage du ministre de l'Industrie, de la PME et de l'Investissement (MIPI), a organisé, hier, à l'esplanade de l'hôtel Sofitel,la première journée de sa 4ème édition des assises de l'intelligence économique et de la veille stratégique (IES). Le thème central de l'édition 2010 porte sur l'information économique comme ressource stratégique des organisations, dont la maîtrise et la valorisation constituent, aujourd'hui, un enjeu crucial pour les entreprises, les administrations et les différentes institutions. Le choix du thème retenu a pour fondement les profondes mutations que connaissent, aujourd'hui, les sociétés dans le monde, grâce notamment aux technologies de l'information. "Dans la compétition internationale actuelle, la capacité de l'entreprise à développer et valoriser les bases de connaissances stratégiques, autrement dit, à maîtriser l'information, constitue un avantage concurrentiel décisif et durable. C'est l'intelligence d'entreprise", a fait savoir, dans ce sillage, le patron de VIP groupe, M. Amor Zebar. Aussi, les deux journées organisées par VIP groupe, sont consacrées à la réflexion sur le rôle crucial de l'information stratégique, dont le pilotage est au cœur des préoccupations des multiples acteurs économiques. Par ailleurs, le directeur général de l'intelligence économique, des études et de la prospective auprès du MIPI, le Dr Mohamed Bacha, a tenu à passer un message à toutes les entreprises et les institutions économiques afin de mettre en place le système de l'intelligence économique qui contribue, selon lui " à la production des connaissances indispensables à la prise de décision et à la gestion". "La démarche vers une intelligence économique en Algérie vise à améliorer la relation entre l'institution au niveau central et les entreprises. Elle vise également à aider ces entreprises à prendre confiance en leur propre moyen pour pouvoir utiliser au mieux les ressources qui sont à leur disposition", a fait savoir le Dr Bacha. " L'Etat doit en parallèle, se doter de moyens nécessaires pour appuyer leur mise à niveau et faire en sorte que les entreprises de manière globale se transforment et deviennent de plus en plus compétitives ", a t-il ajouté. " Ceci permettra de gagner des parts sur le marché local et gagner plus tard une compétitivité sur les marchés extérieurs ", a poursuivi le DG de l'intelligence économique au MIPI. Ainsi, l'enjeu majeur est, de transformer notre économie, qui dépend pour le moment du pétrole, à une économie qui produit le savoir-faire. M. Bacha prévoit un total de 20 000 entreprises qui seront dans les 4 à 5 ans à venir doter d'un système d'intelligence économique en Algérie. Dans ce sens, "un manuel est en train d'être finalisé par le ministère de l'Industrie en collaboration avec l'université de la formation continue et qui vise entre autres à aider chaque entreprise dans sa démarche de formation au profit de ses cadres". "Ce manuel des communications efficientes entre les collaborateurs qui souhaitent offrir la formation et les opérateurs demandeurs de formation ", a conclu M. Bacha. Pour sa part, le Dr Faouzi Bensebaa, professeur en sciences de gestion aux universités de Paris 12 et Reims, a tenu à relever, les principales compétences indispensables pour les cadres algériens qui sont particulièrement , la créativité, la persistance, la communication orale et écrite. Il n'omettra pas de faire allusion à la capacité analytique et la compréhension de la méthodologie scientifique. Le conférencier a également mis en avant l'apprentissage et la compréhension du business, ainsi que les compétences formalisables. La pensée stratégique, terminologie du business, recherche du marché, connaissance des sources d'information primaires et méthodes de recherche sont, à leur tour, des éléments fondamentaux.