Le nombre de salariés qui ne dépassent pas le SNMG (salaire national minimum garantie) en Algérie est de 3 millions, toutes activités confondues. L'annonce a été faite, hier, par le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouia, invité de la chaîne III de la Radio algérienne. De fait, "ils ne payent pas d'impôt sur le revenu comme le prévoit la réglementation". Mais cela ne veut pas dire que la contribution des salariés au Trésor public est " faible ", bien au contraire elle se développe de plus en plus "grâce à la création de postes de travail", a expliqué Abderrahmane Raouia. Pour preuve, il affirme que " les autres 3 millions de salariés ont contribué à hauteur de 180 milliards de dinars au titre de l'impôt sur le revenu ". En analysant la loi de finances 2011, le DG des impôts a estimé que, la fiscalité ordinaire dépasse celle des hydrocarbures, car "tout simplement la loi a été conçue sur la base d'un prix de baril de référence de 37 dollars", ajoutant que la tendance sera "renversée" à la faveur de la loi de finances complémentaire. Au titre du bilan de la Direction générale des impôts, celle-ci a enregistré une " performance cette année ". Ainsi, les recettes fiscales ont augmenté jusqu'à septembre dernier de "16% par rapport à 2009, en s'établissant à 853 milliards de dinars", a déclaré Abderahamane Raouia. Pour l'année prochaine, il y aura "moins d'impôts comme indiqué dans la loi de finances 2011 car nous sommes dans une phase de stabilité fiscale", a annoncé le DG des impôts. Ce dernier, n'a pas manqué de faire l'éloge du système fiscal algérien, le qualifiant de "plus performant et avantageux pour les entreprises". Un système, explique-t-il, "simplifié en vue d'encourager la création d'entreprises et surtout l'emploi". A ce titre, l'Algérie, poursuit-il, a fait beaucoup d'efforts pour la réduction des charges fiscales des entreprises. Ainsi, les "gros comptes représentent aujourd'hui 60% de la fiscalité". Interrogé sur les affaires de corruption dans les rangs de la Direction générale des impôts, Abderrahmane Raouia n'a pas nié l'existence de ce fléau précisant au passage que "37 cas ont été enregistrés en 2009". L'administration fiscale s'attèle à moraliser la profession en élaborant un "guide de déontologie ainsi que des opérations de vérification internes". Enfin, dans le dossier, Djezzy, le DG des impôts a rappelé qu'il s'agit d'un redressement fiscal dont la deuxième opération a eu lieu l'année dernière ajoutant que l'administration fiscale suit ce dossier normalement. "Le recours par Djezzy à un arbitrage international est un droit mais l'Etat algérien est conscient de ce qu'il fait", a-t-il dit.