De hauts responsables de tous les pays membres de l'OIE du continent américain y compris des Caraïbes, ainsi que des organisations nationales, régionales et mondiales parmi lesquelles l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) se sont réunis à l'occasion de la 20e Conférence de la Commission régionale de l'OIE pour les Amériques à Montevideo (Uruguay) de 16 au 19 novembre 2010. La stratégie mondiale et régionale de contrôle de la fièvre aphteuse, redoutable maladie animale, source de pertes économiques considérables et de pauvreté au niveau mondial a fait l'objet pendant la Conférence d'un consensus basé sur l'application des recommandations votées lors de la Conférence mondiale d'Asunción tenue en 2009. Ce consensus repose sur la mise en oeuvre de la reconnaissance officielle par l'OIE des plans d'éradication nationaux et régionaux élaborés en tenant compte des spécificités épidémiologiques et socio-économiques de chaque région et bénéficiant de l'appui méthodologique continu de l'OIE et de la FAO dans le cadre d'une alliance entre les deux organisations décidée au niveau mondial. "Aujourd'hui seulement 66 pays membres sur 177 sont reconnus officiellement indemnes dans le monde par l'OIE. Nous estimons pouvoir passer à plus de 100 pays indemnes dans les années qui viennent grâce à cette nouvelle stratégie, tout en aidant les pays devenus indemnes à le rester", a déclaré le Dr Bernard Vallat, Directeur général de l'OIE. Le thème des liens entre les changements climatiques, la production animale et les maladies animales émergentes et ré-émergentes, dont la majorité sont transmissibles à l'homme a généré un vif débat et a permis de déboucher sur des positions communes des participants à la Conférence relatives à la nécessité de renforcer les Services Vétérinaires nationaux dans le respect des normes de qualité publiées par l'OIE pour affronter les nouveaux risques sanitaires liés aux évolutions climatiques. Le consensus a porté également sur le constat de grande complexité du débat sur le lien entre production animale et changement climatique et la nécessité de poursuivre des études en la matière, tout en reconnaissant les apports considérables de l'élevage au bien-être de l'humanité. La nécessité d'introduire des bonnes pratiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que des programmes de recherche scientifique appropriés a également été soulignée. Chaque Pays Membre a décrit la situation sanitaire animale sur son territoire ainsi que les programmes en cours pour éliminer les maladies encore existantes et ceux destinés à prévenir l'introduction de nouveaux pathogènes. Ces présentations ont permis de constater que la situation sanitaire du continent américain évolue favorablement mais qu'une volonté politique partagée forte ainsi que des investissements coordonnés importants étaient encore nécessaires pour en finir avec les maladies les plus redoutables. Les participants ont également salué la création par l'OIE de réseaux de points focaux nationaux de l'OIE en appui aux Délégués nationaux dans des domaines clefs tels qu'entre autres l'information sanitaire, les médicaments vétérinaires ou les laboratoires.