Les résultats de l'opération du classement du parc hôtelier national ont abouti à la classification de cinquante hôtels entre deux et cinq étoiles. 120 hôtels sur les 1200 que compte le parc hôtelier national, sont en conformité avec les standard internationaux. Toutefois, l'opération de classification qui a débuté en 2009 se poursuivra pour toucher les hôtels déclassés à cause des défaillances constatées en matière d'accueil et de prestations, c'est ce qu'a répondu le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smail Mimoune, aux questions des députés de l'Assemblée populaire nationale, lors de la session plénière consacrée aux questions orales, jeudi passé. S'agissant de la tarification appliquée en Algérie, le ministre a annoncé qu'une étude est en cours avec l'entreprise de gestion hôtelière (Gestour) pour réviser les prix appliqués notamment dans le secteur public, et cela afin d'attirer plus de touristes. Dans cette optique, le ministre a jugé d'inacceptable la tarification en cours, puisque l'Etat encourage le secteur, notamment par l'exonération de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) pour le chiffre d'affaires en devises, et la réduction de la TVA sur les services liés aux activités du tourisme et d'hôtellerie de 17 à 7%. Pour ce qui est des projets touristiques désormais l'Etat n'assumera plus la construction, mais plutôt la confier au secteur privé. En revanche, le rôle de l'Etat se limite sur à la désignation du terrain foncier et le suivi du projet. L'explication du ministre s'est axée sur la législation qui donne à l'Etat un rôle incitatif, à l'instar de la loi de finances complémentaire de 2009 qui a approuvé une réduction de 3 % sur les crédits bancaires accordés aux investisseurs dans le secteur dans les régions du nord du pays, contre un taux de 4,5 % pour les régions du sud. Afin de redorer le blason du tourisme algérien, le ministre a détaillé la politique de son département qui s'articule autour de cinq points, à savoir le plan destination Algérie, le développement de pôles d'excellence touristiques, la promotion de l'offre touristique à travers l'outil technologique et le développement des ressources humaines, le développement du partenariat public et privé et le plan de financement touristique. Dans ce sens, M. Mimoune a souligné que le tourisme saharien a bénéficié de l'élargissement de ses capacités d'hébergement à travers la réalisation de 9 hôtels dans les Oasis et la Saoura d'un coût de 2 milliards de dollars. Tout de même, pour réhabiliter le tourisme médical, de détente et de bien-être, le ministre a annoncé une étude pour la rénovation et la modernisation de 10 stations (Hammam) à caractère national. En outre, pour le ministre, l'application du programme structurel et de réhabilitation du secteur permettra de cerner les carences du tourisme algérien. Selon lui, les carences résident dans la gestion touristique, l'absence d'une définition précise du produit touristique, une promotion insuffisante de la destination Algérie, le déficit en infrastructures hôtelières, une qualité de services ne répondant pas aux normes requises et le manque des ressources humaines compétentes. Interrogé sur le projet de réalisation d'un village touristique dans la commune de Djenat, dans la wilaya de Boumerdès, le représentant du gouvernement a indiqué qu'il s'agit là d'un pôle exceptionnel, et a rappelé que le projet a été examiné en 2001 et les missions ont été attribuées aux différents secteurs, ajoutant que l'Etat a pris en charge les travaux de base, en puisant dans le budget d'équipement. S'agissant de l'avancement du projet, M. Mimoune a indiqué que l'étude technique et le plan d'aménagement du village touristique ont été élaborés, tout en ajoutant que le projet sera implanté sur une superficie de 27 hectares, dans la zone d'extension touristique de Cap Djenat.