Accusée d'être à l'origine de la crise de liquidités dans les bureaux de poste, la Banque d'Algérie a exhorté dimanche les banques d'améliorer leur système de comptage et de tri des billets. Ainsi, dans une note datée du 28 novembre, et publiée hier par le quotidien électronique TSA la banque centrale a précisé que ces versements doivent obéir à trois règles strictes. Premièrement, les banques doivent regrouper les billets à verser en paquets homogènes de même type et catégorie. "Tout constat de mélange sera sanctionné par le rejet du versement ". aussi, les billets doivent être mis sur la même face. Troisième règle à respecter : " les billets détériorés (mauvais) doivent faire l'objet de versements à part, par conséquent, il vous est exigé un traitement préliminaire de vos versements ". La Banque d'Algérie avertit " les banques qu'au premier constat de mélange de billets de catégorie dans une ganse, il sera procédé automatiquement à l'arrêt de la reconnaissance de votre versement et votre agence concernée sera sommée de reprendre le dit versement pour le traiter et le représenter une deuxième fois ". La Banque centrale a ajouté que " les billets fractionnés et mutilés ou frauduleusement composés constatés dans vos versements seront automatiquement saisis et transmis aux services de la direction générale de la Banque d'Algérie, pour examen et éventuel remboursement ". Enfin, la Banque d'Algérie avertit les banques qu'aucun dépôt de fonds ne sera accepté après 14h30. La Banque d'Algérie a été tenue en grande partie responsable de la crise de liquidités qui affecte les bureaux de poste depuis plusieurs mois en raison d'un système archaïque de gestion des liquidités. Aussi et afin de faire face à la crise de liquidité, la BA a eu recours de manière conjoncturelle à l'augmentation de ses capacités de production de monnaie fiduciaire. Par ailleurs, la BA a procédé à l'allongement des journées de change de son système de payement concernant les grands montants. Les procédures relatives aux opérations effectuées dans le cadre de ce système de paiement en temps réel , lancé en 2006, ont dans ce sens été allégées. Le directeur de communication de cette institution chapeautée par Mohamed Laksaci, a récemment indiqué que la crise de liquidités dont on parle est le résultat d'une" mauvaise appréciation " d'Algérie poste. "Contrairement à ce qui a été colporté çà et là, il n y a aucun problème de disponibilité des billets de banques ", a insisté le même responsable en précisant que " si il y a problème, il faut le chercher ailleurs ". Le directeur de communication a précisé, en outre, qu'il est habituel de voir la demande sur la monnaie fiduciaire augmenter à l'approche de l'Aïd. Ce même responsable avait déclaré, auparavant, que le manque de liquidités, qui a touché certaines wilayas, est en partie engendré par le fait qu'une portion importante de la masse monétaire ne passe pas par le circuit bancaire.