Les chercheurs algériens établis aux Etats-Unis d'Amérique seront impliqués dans la gestion des risques majeurs dans leurs pays d'origine, a annoncé, hier, Hafid Aourag, DG de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. "Des réseaux entre les membres de la communauté scientifique algérienne établie aux USA et leurs homologues algériens ont été mis en place en vue de trouver des mécanismes et des moyens de transférer les recherches et les technologies vers le pays et d'améliorer la situation, notamment dans les domaines de la gestion des risques majeurs et de la santé", a déclaré Aourag, à l'issue de la conférence sur le partenariat entre les communautés scientifiques algériennes aux USA et en Algérie, tenue à Alger. Les participants à cette conférence, dont 20 experts algériens membres de la fondation algéro-américaine pour la technologie (AA-FEST), ont été trié sur le volet. Selon Aourag, "ils occupent des postes de responsabilité aux Etats-Unis et sont à même de décider dans leurs domaines respectifs". Signalons, d'autre part, que les experts locaux ayant pris part à cette rencontre, ont abordé les difficultés qu'ils rencontrent dans le traitement des catastrophes naturelles à l'exemple des séismes, des inondations et des risques industriels. Les participants ont appelé, pour ce qui concerne la désertification, à faire bénéficier les jeunes chercheurs algériens d'un encadrement scientifique assuré par des experts américains. Les chercheurs locaux ont, également, réclamé l'amélioration de la qualité des brochures scientifiques publiées en Algérie dans le domaine de la géophysique, pour en faire des références en la matière. Dans le domaine médical, les chercheurs algériens ont mis l'index sur la nécessité du transfert des technologies de pointe utilisées aux USA en matière de prise en charge des cancéreux. Ils ont suggéré, en ce sens, la création d'un centre de recherche sur le cancer et d'un autre spécialisé dans les maladies infectieuses. Il faut dire, enfin, que les déclaration des responsables du secteur de la recherche scientifique en Algérie n'ont pas cessé de parler de lendemains meilleurs dans l'objectif de convaincre la matière grise nationale de rester dans le pays. Mais, sur le terrain ce phénomène qui hypothèque l'avenir du pays perdure toujours. Selon des sources au fait de ce dossier, pas moins de 40 000 chercheurs ont fui l'Algérie entre 1996 et 2006. Depuis, les organismes de statistiques n'ont pas donné d'autres bilans sur les le nombre de chercheurs partis renforcer cette diaspora un peu spéciale.