Les cartes sont en train de se redistribuer dans le monde et ne sont à jamais équitables tant elles cultivent des politiques économiques basées sur le " goût " et l'exercice de la domination économique des grandes puissances sur le reste des pays de la planète. Le monde actuel est sous l'emprise d'une compétition permanente où seul le facteur " capital " devient de plus en plus un système équitable. Les remèdes sortis des rencontres internationales de haut niveau dites de "bonne facture" au sous-développement sont en fait inefficaces et n'ont aucune valeur, mais donnent la projection pure et simple des idéologies capitalistes sur les autres. Une politique de l'éteignoir qui sert l'omnipotence des " grands " et empêche le Tiers monde à comprendre et à s'inscrire dans son temps, à développer ses capacités et son avenir. Avec ces immenses rassemblements régionaux, à l'échelle du monde occidental, où l'on discute entre soi des choix expansionnistes. Il est regrettable pour le reste du monde de constater qu'il n'y a même pas de " choix " de questions au niveau et dans les termes qu'ils posent pour le Tiers monde, c'est-à-dire de quelque manière et progressivement pour toucher tous les peuples sur un même pied d'égalité. L'échange des relations entre les pauvres et les riches, l'élaboration du développement mondial équitable et la recherche des moyens efficaces pour toute l'humanité, ne sont primordiaux que pour les uns mais interdits pour les autres. Un appel qui, par delà les Nations unies, s'adresse aux pays riches. Cependant, ce ne sont ni des banalités ni des choses secondaires que, chacun à sa façon, des puissants apportent à l'humanité, ils veulent s'approprier à eux seuls la mondialisation. Le réseau de l'économie mondiale qui s'instaure par la volonté des " riches " est hétérogène et manque de considération envers l'autre ; c'est aussi le reflet des rivalités de ces grandes puissances qui prolongent farouchement leur "intérêt" à leurs " territoires " économiques pour en tirer le plus grand profit. La diversité des " écartements " entre les peuples est le meilleur exemple de cet expansionnisme à outrance dont les nations du tiers monde subissent encore et toujours les conséquences les plus graves. Le but recherché aujourd'hui par les peuples en souffrance économique et sociale est d'arriver à harmoniser leurs positions, compte tenu de la diversité des considérations géographiques, démographiques, économiques et sociales. Dans ces conditions, il n'est plus possible pour beaucoup de pays, notamment à travers le continent africain, de réduire cet écart, dont les variantes sont sujettes à des fluctuations qu'ils ne contrôlent pas, les rendant particulièrement vulnérables dans la recherche de leur propre développement. Ce problème doit, d'ailleurs, être lié à celui, plus global, d'une refonte internationale totale en vue de la recherche d'un ordre mondial plus juste. A ce propos, la cohésion et la fermeté du Tiers-monde sont appelées à être mises à rude épreuve pour exiger un léger assouplissement dans les critères des projets soumis par les pays en voie de développement aux bailleurs de fonds, qui doivent prendre en considération les données socio-économiques pour atténuer les problèmes qui rongent ces sociétés.