Après la banque, le groupe français Société Générale serait sur le point d'investir dans les assurances. Il s'agirait, en fait, de SG Insurance qui emboîterait le pas à ses compatriotes Macif et S.G. et AXA sur le marché local des assurances. Il est vrai que la compagnie cherche depuis longtemps à s'implanter en Algérie et suite au règlement du contentieux algéro-français sur les assurances en 2008, SG Insurance a dépêché une équipe afin d'étudier les possibilités d'une implantation. Le dossier a finalement été débloqué au cours de la dernière visite de Jean Pierre Raffarin à Alger. La compagnie d'assurances semble décidée à investir dans le segment assurance des personnes et bancassurance. Il est vrai qu'au niveau mondial SG Insurance est 7e assureur vie et 4e bancassureur. Rappelons aussi que le président de l'Union générale des assurances (UAR), Amara Latrous a récemment indiqué que des partenariats sont en discussions entre d'autres compagnies algériennes et françaises notamment, afin de créer des filiales spécialisées dans l'assurance des personnes. La valeur du marché de l'assurance de personnes en Algérie est estimée à environ 4 milliards de dollars. Néanmoins, la branche assurance des personnes peine à se développer en Algérie, représentant seulement 7% de la production globale du secteur des assurances, contre 50% dans plusieurs pays développés. Au premier semestre 2010, la production de cette branche s'est chiffrée à 3,7 mds de dinars, soit une progression de près de 17% par rapport à la même période de 2009, contre environ 5 milliards de dinars pour toute l'année précédente. Aussi, le marché des assurances algérien est actuellement prêt à abriter des compagnies mixtes. C'est dans ce contexte bien particulier que le président de l'UAR a indiqué qu'une dizaine de compagnies d'assurance publiques et privées négocient la création, d'ici à mars prochain, de filiales d'assurances des personnes. Et M. Latrous de préciser que la création de filiales assurance des personnes vient en application de la loi 06-04 sur les investissements qui a accordé aux compagnies d'assurance un délai de cinq années, jusqu'à mars 2011, pour procéder à la séparation effective entre les assurances des personnes et celles des dommages. Le lancement de ces filiales dépendra toutefois de l'aboutissement des négociations déjà entamées entre ces compagnies et des partenaires nationaux et étrangers, notamment des tunisiens et des français a-t-il noté. Les compagnies françaises ont montré un intérêt particulier pour le marché algérien depuis le règlement du contentieux entre les deux pays en 2008. Ainsi, AXA vient de finaliser la création de ses deux filiales en Algérie, l'une dans l'assurance dommages et l'autre dans l'assurance-vie. Ces deux filiales compteront cinq actionnaires : Axa France (45%), Fonds national d'investissement (FNI - public, 30%), le groupe privé Cevital (10%), la Banque extérieure d'Algérie (10%) et le groupe public de bâtiment et de travaux publics Cosider (5%). Le marché algérien qui compte 17 compagnies d'assurance, en majorité du secteur public, va attirer des investisseurs de la région du Maghreb qui sont intéressés par les opportunités qu'il offre. D'un autre côté, la filiale assurance des personnes de la compagnie SAA sera lancée fin 2010 en partenariat avec la compagnie française Macif, et deux autres banques publiques (Badr et BDL.