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Gérard Andrek. Président du groupe français Macif
« Les délais de règlement en Algérie sont anormaux »
Publié dans El Watan le 09 - 07 - 2007

La Mutuelle assurance des commerçants et industriels de France (Macif) est un groupe d'assurance mutualiste spécialisé dans le marché des particuliers. Premier assureur automobile et habitation en France devant AXA avec 4,7 millions d'adhérents, la Macif emploie 8000 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros. Venu en explorateur, son président, Gérard Andrek, rencontré à Alger à la veille de sa participation à un colloque sur les Cat-Nat, nous fait part de la volonté de son groupe de s'implanter en Algérie, un pays aux perspectives prometteuses.
Peut-on connaître l'objet de votre visite ?
L'objet de la visite, c'est d'abord de participer à un colloque sur lequel nous avons des points d'intérêts, en particulier sur les catastrophes naturelles qui est un sujet qui m'a toujours intéressé. La deuxième raison, c'est que dans le cadre de sa stratégie de diversification vers l'international, notre groupe explore les possibilités de partenariat ou d'activités sur le bassin méditerranéen. Cette exploration nous la faisons avec notre partenaire, la Caisse d'épargne. Nous pensons que nous pouvons tisser des partenariats et apporter du savoir-faire avec le partenaire qui le souhaiterait. La troisième chose qui fait que je suis là, c'est qu'en France, j'ai piloté un rapport sur la gouvernance d'entreprise dans le secteur de la mutuelle d'assurance.
Pouvez-vous être plus précis sur les possibilités de partenariat que vous explorez ?
Précis, je ne peux pas l'être à ce stade là, mais je peux vous dire ce que nous souhaiterions. Nous et notre partenaire, la Caisse d'épargne qui est une banque importante en France et qui s'intéresse également au Maghreb, souhaitons apporter une réponse dans le cadre de la banque assurance. Là, il y a deux façons de le faire. Soit de créer ex nihilo en demandant simplement un agrément pour créer notre société, soit, et c'est la position de la majorité, passer un partenariat avec un acteur local, autrement dit, avec une compagnie d'assurance déjà installée et qu'on peut vérifier qu'elle a des garanties de sérieux et de solvabilité. C'est dans cette perspective que moi, personnellement, je vois l'avenir parce que nous pensons que le marché algérien, à l'instar des autres marchés méditerranéens, recèle des perspectives prometteuses. La CAAR est justement une compagnie d'assurance publique pour laquelle les pouvoirs publics algériens cherchent un partenaire étranger. Cette compagnie répond-elle au profil que vous souhaitez ? Actuellement, j'ai des collaborateurs qui sont sur place. Nous avons rencontré beaucoup d'acteurs sur le marché. Nous sommes bien évidemment au courant pour ce qui est de la CAAR. Je dirai seulement que nous sommes en train d'étudier toutes les pistes. Il peut s'agir d'autres compagnies. Nous pensons prendre une décision définitive d'ici six mois à une année.
Vous venez de conclure un partenariat avec une compagnie d'assurance au Maroc. Ce partenariat a porté sur quoi exactement ?
La conception que j'ai de l'activité assurance, c'est que la formule mutuelle est la bonne. Parce qu'elle permet d'associer les sociétaires (les consommateurs) à la direction de l'entreprise. Nous avons en effet des partenariats avec des mutuelles d'assurance à la fois au Maroc et en Tunisie. Mais il ne s'agit pas de partenariat stratégique. C'est plutôt de l'assistance technique sur les systèmes d'information. Car nous pensons qu'il faut aider le mouvement mutualiste qui est peu présent. Au Maroc, on a passé un accord avec une mutuelle locale pour l'aider à mettre en place le process santé. En Algérie, c'est plus que cela, nous voulons aller au-delà du partenariat technique. On réfléchit vraiment à une implantation plus ambitieuse avec un partenaire local plus significatif.
Le marché algérien des assurances souffre de plusieurs manquements : très faible taux de pénétration pour l'assurance personnes, qualité de service médiocre, absence de la culture d'assurance, etc. La Macif est-elle à même de changer la donne dans le cas où elle venait à s'installer sur le marché algérien ?
Je lis avec beaucoup d'attention les rapports de l'autorité de tutelle algérienne sur ces problèmes. Il y a effectivement de vrais problèmes de qualité sur le service et sur la gestion des sinistres. J'ai constaté que les délais de règlement sont anormaux. Moi, je pense qu'à travers notre formule mutuelle, on est capable sur ce point là de faire progresser de façon significative. Nous, dans la gouvernance de la Macif, il y a 2000 délégués des sociétaires qui sont élus par ces mêmes sociétaires qui sont « du terrain » et qui participent à la gouvernance de la mutuelle. Ils ne sont pas des administrateurs au sens économique, mais des élus des sociétaires. Ce concept-là de mettre l'entreprise sous le contrôle des élus qui sont les adhérents a comme conséquence immédiate deux choses : les produits sont plus adaptés et le service mieux surveillé. On n'avance pas qu'avec des tarifs. Nous estimons à notre niveau que la collaboration d'une entité autochtone qui a, comme nous, un projet mutualiste éthique et un savoir-faire peut donner des résultats très positifs. Nous avons à la Macif entre 200 et 300 000 assurés d'origine algérienne.


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