L'agence de notation Moody's a abaissé ses notes de dette et de dépôt de huit banques hongroises mardi après avoir abaissé la note souveraine de la Hongrie lundi. "L'abaissement était nécessaire pour que les notes de dette et de dépôt de huit banques hongroises reflètent la dégradation de la dette souveraine hongroise de Baa1 à Baa3 avec une perspective négative, qui a été annoncé le 6 décembre", a annoncé Moody's dans un communiqué. Sont concernées la banque OTP, la banque hypothécaire OTP Jelzalogbank, Erste Bank, MKB, K&H, FHB, MFB et Budapest Bank. Les dégradations passent pour la plupart de Baa1 à Baa2 ou Baa3. Moody's ajoute cependant que ces notes ne reflètent pas la force financière de ces banques, dont les notes BFSR (Bank Financial Strength Ratings) n'ont pas été modifiées. Résultats, la Bourse de Paris a terminé lundi stable (-0,03%) après une journée sans relief avec un secteur bancaire de nouveau à la peine alors que les investisseurs attendent les conclusions de la réunion des ministres des Finances de la zone euro. L'indice vedette, qui a évolué dans des marges très étroites toute la séance, a perdu 1,32 point à 3.749,23 points dans un volume faible de 2,7 milliards d'euros échangés. Sur les autres places européennes, Francfort a progressé de 0,10% et Londres de 0,43%. De son côté, l'Eurostoxx a perdu 0,45%. "Les investisseurs sont gênés par la confusion du discours du côté des dirigeants européens et attendent donc les grands argentiers européens", explique Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse. Cependant, on est dans une situation où il peu probable que les ministres se mettent d'accord. Le sujet est trop vaste, trop important et les avis trop divergents", ajoute M. Pichard. Les Européens réfléchissent à créer des "euro-obligations", des emprunts lancés en commun par plusieurs Etats pour mutualiser les risques et éviter que les pays les plus fragiles ne soient attaqués par les spéculateurs. Ils envisagent également de mettre en place des moyens beaucoup plus importants pour le futur Mécanisme de secours permanent, destiné à remplacer le dispositif actuel à partir de mi-2013. Lundi, le secteur bancaire a été de nouveau à la peine alors que les inquiétudes concernant les dettes souveraines des pays fragiles de la zone euro ont reflué mais n'ont pas disparu.