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L'E-bond s'imposera malgré les réticences, selon des économistes
Publié dans Le Maghreb le 13 - 12 - 2010


L'émission de titres obligataires européens ne permettrait pas un partage transparent du poids de la dette au sein des 16 pays formant la zone euro, a déclaré mercredi Nout Wellink, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). "L'une des raisons qui fait que je suis très opposé à un tel projet est qu'il s'apparente à un transfert implicite d'argent vers d'autres pays", a-t-il déclaré devant des journalistes. "Cela n'incite pas à se comporter mieux (d'un point de vue budgétaire) en raison du parapluie financier offert par les puissances dominantes. Axel Weber, autre membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a indirectement insisté sur la nécessaire orthodoxie budgétaire que doivent adopter les pays de la zone euro, en estimant que certains d'entre eux, dont l'Irlande, la Grèce, l'Espagne et le Portugal, avaient vécu au-dessus de leurs moyens. Les divisions entre dirigeants européens concernant l'opportunité de lancer des "E-Bonds" ont éclaté en plein jour ce mercredi, Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, ayant accusé l'Allemagne d'avoir rejeté l'idée sans même l'avoir examinée. Les rendements des obligations allemandes, considérées en temps ordinaire comme un placement sûr, ont encore grimpé ce mercredi, signe que l'incertitude entourant la crise de la dette souveraine en zone euro affecte désormais la première économie d'Europe.Malgré l'opposition affichée aujourd'hui par Berlin et Paris, la création d'obligations communes aux pays de la zone euro ("E-bonds") finira par s'imposer, surtout si la crise actuelle s'envenime, estiment des économistes. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy refusent d'envisager dans l'immédiat la création de ces "E-bonds", en soulignant le risque de déresponsabilisation des Etats européens, mais le président français n'exclut pas d'y réfléchir dans le futur. "Si un jour il y a davantage d'intégration et une politique économique beaucoup plus harmonisée, est-ce qu'on peut en reparler ? Peut-être. Mais en l'état actuel des choses, la position de la France est exactement la même que la position de l'Allemagne", a-t-il dit vendredi après le conseil des ministres franco-allemand de Fribourg. La chancelière allemande a rejeté sans ambiguïté l'appel à créer ces obligations lancé cette semaine par le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker et le ministre italien des Finances Giulio Tremonti, en particulier car cela risquerait selon elle d'augmenter les coûts de financement de l'Allemagne. Jean-Claude Juncker s'est malgré tout dit "convaincu que les obligations européennes pourraient être, et un jour seront, un instrument pour contrecarrer les mouvements irrationnels des marchés financiers", ce qu'estiment aussi plusieurs économistes. "Je suis convaincu qu'on finira par le faire, c'est évidemment la solution la plus efficace", déclare ainsi Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, un groupe de réflexion français. Frédéric Bonnevay, économiste de l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion français, et auteur d'une étude sur les E-bonds, estime qu'ils sont "plus que jamais" nécessaires et pense que les Français n'y sont pas fondamentalement hostiles. "Il n'y a pas de tabou en France comme il pourrait y en avoir en Allemagne sur ce sujet. J'ai certaines raisons de croire que l'Etat français regarderait ça avec intérêt", dit-il. Au ministère des Finances français, on assure au contraire que le sujet n'est pas d'actualité. L'économiste Jacques Delpla, qui plaide lui aussi pour les E-bonds, refuse de dire si les discussions sur le sujet avancent avec le gouvernement français, mais il estime que toutes les alternatives sont de toutes façons pires. Pour leurs défenseurs, les E-bonds compléteraient l'union monétaire par un volet fiscal et permettraient aux pays les plus faibles de la zone euro de pouvoir à nouveau emprunter sur les marchés, qui exigent actuellement des primes rédhibitoires. "Je ne vois pas de meilleure solution, donc je pense qu'il y aura quelque chose comme ça", déclare Jacques Delpla, membre du Conseil d'analyse économique rattaché au Premier ministre. "Soit on reste sur la position actuelle et tout va exploser - les Allemands en auront marre de payer et les autres en auront marre de ne pas avoir accès au marché, on va vers l'éclatement, tous les pays faibles font défaut et partent de manière sauvage - soit il faut faire plus de fédéralisme", ajoute-t-il. Selon une étude publiée vendredi par Goldman Sachs, les pays de la zone euro devront emprunter plus de 1.700 milliards d'euros en 2011 et près de 1.800 milliards en 2012. A titre de comparaison, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui doit soutenir les pays de la zone qui ne peuvent plus emprunter sur les marchés, dispose d'une capacité d'intervention de 440 milliards d'euros, qui peut être complétée par le Fonds monétaire international et la Commission européenne pour atteindre au total 750 milliards d'euros. L'économiste Jacques Attali évoque "la dernière chance de l'Europe" dans une récente chronique sur son site internet. "Il faut agir vite. Et pour cela, d'abord, comprendre que c'est pratiquement possible", écrit-il. "Il faut pour cela donner à l'Union européenne un nouveau budget, financé par une capacité d'emprunt et des impôts" et "créer un Trésor européen". "Pour l'instant, les Allemands y sont très hostiles, convaincus que cela ne conduira qu'à plus de dette publique et de laxisme budgétaire chez les autres Européens. Il est urgent de leur faire comprendre que, tout au contraire, le fédéralisme budgétaire est la condition nécessaire à la survie de l'euro", poursuit l'ancien conseiller du président François Mitterrand. En Allemagne, Peter Bofinger, un des principaux conseillers du gouvernement, s'est prononcé jeudi pour les E-bonds. Les modalités diffèrent selon les propositions - faut-il commencer par l'Allemagne et la France ? Permettre aux pays de transférer leurs dettes passées ? Quelle différence avec les taux d'emprunt allemands ? - et les difficultés politiques liées aux contreparties en matière de surveillance, de sanctions et d'éventuelles pertes de souveraineté sont importantes. Mais "je constate qu'on a déjà un Eurobond de façon implicite", ajoute Frédéric Bonnevay, à propos du FESF. "Certes il est formulé négativement, certes il a un seuil de 440 milliards d'euros, mais une émission commune aux pays européens est déjà en place et commencera dès fin janvier, c'est donc un Eurobond, sans que ce soit nécessairement reconnu par les gouvernements", ajoute-t-il.

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