La 16e Conférence des Parties des Nations unies sur les changements climatiques, tenue à Cancun (Mexique), depuis la fin du mois dernier, s'est achevé samedi par l'adoption de décisions qui n'ont pas donné suite au protocole de Kyoto. Un semi-échec, qui a néanmoins le mérite "de traduire en décisions, l'accord des chefs d'Etats et de gouvernements de Copenhague dont il n'était jusqu'à présent peu tenu compte", relève un communiqué du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. "Bien qu'il n'a pas abouti sur le fond, à savoir donner une suite au Protocole de Kyoto qui se termine en 2012, la prochaine étape de Durban en Afrique du Sud en 2011 permet à la négociation onusienne de se poursuivre donc, ce qui constitue une importante note d'espoir pour le changement climatique", est-il écrit dans le document qui relève que la Conférence de Cancun s'est achevé après de longues et difficiles discussions, de réunions, informelles et officielles entre les participants. Ainsi, les décisions prises lors de cette rencontre "constituent une suite d'engagements à poursuivre dans les futures négociations, du fait qu'aucun objectif précis, harmonisé et ventilé par état n'a été fixé". Aussi, la rencontre de Cancun permet, selon la même source, d'envisager une période de transition entre la première et la deuxième période d'engagement du Protocol de Kyoto. A noter que l'Afrique a été très présente à Cancun, elle a activement négocié, à tous les niveaux de représentations : experts, parlementaires, ministres. L'Algérie a joué un grand rôle dans ces négociations. En sa qualité de coordonnateur des négociations onusiennes sur le climat au niveau des ministres africains, M. Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, présent à Cancun depuis le 2 décembre 2010, a eu à assurer la mission de médiateur facilitateur des négociations onusiennes sur l'adaptation, thème majeur des demandes des pays en développement et notamment africains, appuyée dans cette mission par la ministre espagnole de l'Environnement. D'autre part, le ministre algérien a encadré l'importante délégation algérienne présente à la conférence de Cancun. "La présidente de la conférence et ministre des Affaires étrangères du Mexique Mme Patricia Espinosa n'a pas manqué en séance de clôture de remercier Monsieur Cherif Rahmani et de souligner le rôle majeur joué par l'Algérie dans cette dure négociation, couronnée finalement d'un succès pour la suite des négociations", est-il noté dans le communiqué, qui relève que les entretiens approfondis du ministre algérien, dans le cadre de sa médiation, avec ses homologues des pays en développement et des pays développés ont permis la concrétisation des résultats de Cancun. Mounir M.