L'Algérie est confrontée à un avenir alimentaire incertain. Son profil de pays dépendant des importations pour combler le déficit de son marché alimentaire accentue sa vulnérabilité à court moyen et termes. L'adoption d'une véritable politique cohérente sur la sécurité alimentaire, mûrement réfléchie devient impérieuse devant le défi de sa concrétisation. Le Séminaire sur la sécurité alimentaire prévu à Alger, les 12 et 13 Février prochain, se penchera sur la question des politiques de sécurité alimentaire que l'Algérie doit adopter à l'horizon 2025. Les Différents experts qui seront présents à ce rendez-vous devront tenter "d'identifier des pistes de réflexion et d'action et contribuer ainsi à la mise en oeuvre d'une politique nationale sur la sécurité alimentaire", souligne, un communiqué du Centre national d'études et d'analyse pour la population et le développement. Parmi les thèmes qui seront abordés, il sera question Notamment de la problématique de régulation du marché agricole national et l'approvisionnement durable. Le communiqué souligne, également, que l'Algérie "doit réoccuper" la question de sa sécurité alimentaire, "tant le déficit alimentaire y est structurel". En effet, le déficit alimentaire de notre pays est préoccupant et ce, en dépit des amélioration enregistrées. L'Algérie est loin de réaliser son autosuffisance des besoins alimentaires."L'Algérie est, aujourd'hui, le premier importateur africain de denrées alimentaires, avec 75% de ses besoins assurés par les importations. L'insuffisance de la production agricole algérienne, associée à une demande massive et croissante de produits agroalimentaires induits par un changement progressif du modèle alimentaire, font de l'Algérie un pays structurellement importateur et donc fortement dépendant. 20% de la valeur de ses importations sont des biens alimentaires". Les rédacteurs du communiqué relèvent que la demande nationale pour les céréales n'est couverte en moyenne qu'à 25% par la production locale, "très dépendante de la pluviométrie. La part du budget des ménages algériens affectée à l'alimentation atteint près de 45%". La filière lait est également déficitaire. En moyenne 60% de la consommation nationale de lait en poudre sont assurés par les importations et la croissance annuelle moyenne du marché algérien des produits laitiers est estimée à 20%. "En valeur, les importations alimentaires sont passées de 1 milliard de dollars en moyenne dans les années 1970 à 2 milliards dans les années 1980, puis 3 milliards en 2003 et plus de 8 milliards en 2008", a-t-on noté, ajoutant que les produits agricoles constituent 30% du total des importations du pays et la volatilité des prix mondiaux font peser de grandes incertitudes sur les montants de la facture alimentaire à allouer chaque année. Cette dépendance des marchés internationaux pour l'approvisionnement en produits alimentaires constitue un risque majeur pour la sécurité alimentaire du pays. A cela s'ajoute la perpétuelle problématique de la détérioration du pouvoir d'achat de la population conjuguée à la tendance haussière des prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux. Ainsi, les rédacteurs du communiqué notent que le développement du secteur agricole et agroalimentaire s'avère un enjeu majeur pour l'Algérie aux niveaux économique, politique et social. Mounir M.