Un accord sur la dotation de l'Association internationale de développement (IDA) d'une enveloppe financière de 49.3 milliards de dollars, à titre d'appui aux pays à faible revenu, a été conclu jeudi dernier à Bruxelles. Ce nouveau pacte est constitué de promesses de contributions à l'IDA, qui est le guichet de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres. Ces promesses représentent "des engagements soutenus de donateurs établis mais aussi nouveaux, d'apports sous forme de paiements anticipés d'anciens pays emprunteurs de l'IDA, et de contributions provenant du revenu net de la Banque mondiale et de l'Association financière internationale (IFC)" a-t-on indiqué dans le communiqué de la Banque mondiale. "Entrant dans le cadre de la 16e reconstitution des ressources de l'IDA (IDA-16), l'enveloppe ainsi allouée représente une augmentation de 18 % par rapport à la reconstitution précédente, conclue il y a trois ans" a-t-on précisé. Cet accord représentait, pour les donateurs et les pays pauvres, la dernière occasion de mettre à profit les fonds alloués à l'IDA pour renforcer les avancées dans le sens des objectifs de développement pour le Millénaire, et notamment celui consistant à réduire de moitié la pauvreté d'ici à 2015. Au total, 51 donateurs ont fait des promesses de contributions au titre d'IDA-16, qui couvre la période allant de juillet 2011 à juin 2014. Le président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick s'est réjoui de la conclusion de cet accord. "Les promesses de contributions reflètent l'appui d'une extraordinaire coalition mondiale de donateurs et d'emprunteurs qui ont uni leurs efforts pour nous permettre, même en ces temps économiques difficiles, d'offrir des espoirs et opportunités aux pauvres du monde entier ", a-t-il déclaré à ce sujet ajoutant que : " grâce à cette solide reconstitution des ressources de l'IDA, nous allons être en mesure de contribuer à vacciner 200 millions d'enfants de plus, à étendre les services de santé à plus de 30 millions de personnes, à permettre à 80 millions d'individus supplémentaires d'avoir accès à des sources d'eau améliorées, à construire 80 000 kilomètres de routes, et à former ou recruter plus de 2 millions d'enseignants ". Notons que l'IDA aidera, à travers ces dons, 79 des pays les plus pauvres du monde à stimuler la croissance et à combattre la pauvreté en finançant des infrastructures, en améliorant les services de santé, en assurant l'éducation des enfants et en luttant contre le changement climatique. Elle accordera une attention particulière aux problèmes de parité hommes-femmes, ainsi qu'à l'aide à fournir aux Etats fragiles et touchés par un conflit dans leur quête de paix et de développement. Comme dans le passé, l'Afrique subsaharienne restera un point de focalisation majeur pour son action. Il faut noter également que les promesses de contributions ont fait suite à une série de réunions qui ont débouché sur les deux dernières journées de négociations tenues, sous l'égide du Gouvernement belge, à Bruxelles. Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, et le ministre de la Coopération au développement, Charles Michel, se sont tous deux félicités de l'issue de cette 16e reconstitution, et ont salué l'effort consenti par les pays donateurs dans un contexte économique et financier difficile. Ils ont reconnu l'un et l'autre que l'IDA va pouvoir, grâce à cette réussite, continuer de jouer un rôle significatif en vue de permettre aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables d'atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire.