Le fonds de la Banque destiné aux pays les plus pauvres (IDA) participe au vaste effort entrepris pour améliorer les conditions de vie des habitants dans les pays à faible revenu. Des représentants des pays donateurs et emprunteurs, prenant en considération le contexte créé par la crise, approuvent la création d'un nouveau guichet pour aider les gouvernements à maintenir les dépenses essentielles face aux chocs à court terme. L'IDA a décaissé la somme record de 14 milliards de dollars, entre juillet 2008 et octobre 2009, et un peut moins de la moitié de ces fonds a été affectée à l'Afrique. En effet, au cours des dernières années, les financements de l'Association de développement international, ont permis le recrutement de plus d'un million de professeurs et l'ouverture de 600 000 classes supplémentaires dans les pays à faible revenu. Grâce à eux, plus de 7 millions de personnes ont pu avoir accès à des services de base en matière de santé et d'alimentation. Ils ont également soutenu des travaux publics et des projets de services sociaux qui ont bénéficié à plus de 11 millions de personnes, ainsi que des projets d'approvisionnement en eau et d'assainissement qui ont amélioré la qualité de vie de plus de 2 millions de personnes. "Durant les deux dernières années, cependant, les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs mondiaux de développement se sont vu menacés par les crises successives (alimentaire, du carburant et financière)", affirme Axel van Trotsenburg, vice-président chargé du financement concessionnel et des partenariats mondiaux à la Banque mondiale. La direction de la Banque mondiale et les représentants des pays donateurs et emprunteurs qui se sont rencontrés cette semaine à Washington ont salué la réponse forte et rapide de l'IDA face aux crises. Ils ont toutefois convenu qu'il fallait faire davantage et appuyer la mise en place d'un guichet spécial crise au sein de l'IDA. Ce nouveau guichet aiderait les gouvernements durement touchés à maintenir les dépenses essentielles en matière de santé, d'éducation, de filets sociaux de sécurité, d'infrastructures (a) et d'agriculture face aux chocs à court terme qui entraînent une baisse des revenus et des déficits budgétaires. L'IDA a décaissé la somme record de 14 milliards de dollars entre juillet 2008 et octobre 2009. L'Afrique est demeurée la principale bénéficiaire avec 46% des décaissements totaux, précise M. van Trotsenburg. De nombreux pays ont souffert de la chute des flux de capitaux privés, des envois de fonds, des revenus du tourisme et des matières premières. Plusieurs pays, africains en particulier, étaient tributaires des revenus provenant des exportations de matières premières pour financer les dépenses du gouvernement. "La Banque mondiale s'est efforcée de mobiliser des ressources et de les allouer rapidement à ces pays", explique M. van Trotsenburg. "Le problème est que nous devons faire encore plus. Nous devons mobiliser des ressources considérables sur le long terme afin de permettre à nos pays partenaires, en Afrique et ailleurs, d'être davantage en mesure de réaliser les Objectifs de développement pour le Millénaire." Nassim T.