La CACI (Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie) joue un rôle considérable dans la promotion de l'investissement en Algérie. Elle contribue à promouvoir l'investissement aux côtés d'autres institutions incontournables telles que l'ANDI, l'ANIREF, l'ANSEJ, la CNAC, etc. Selon son DG, M. Mohamed Chami, ses actions se situent essentiellement en amont de l'acte d'investir et consistent à assurer la diffusion la plus large possible des informations juridiques, économiques et commerciales nécessaires aux promoteurs d'investissements, à orienter également ces derniers vers les opportunités d'investissement auxquelles s'attèle la CACI à identifier au niveau des divers secteurs d'activités de l'économie nationale et enfin à assister les promoteurs algériens dans la recherche de partenaires étrangers dans le cadre des mises en relation d'affaires organisées en Algérie et à l'étranger à l'occasion de la tenue de congrès, forums et rencontres bilatérales d'hommes d'affaires. " Pour cela les chambres de commerce mixtes et les conseils d'hommes d'affaires que nous avons mis en place avec de nombreux pays constituent nos principaux instruments. Par ailleurs, nous œuvrons aussi à valoriser l'image de l'Algérie et à faire ressortir ses atouts économiques en vue d'augmenter son attractivité pour l'investissement étranger à travers, notamment, notre participation active au sein d'organisations internationales ou régionales telles que l'association des chambres de commerce et d'industrie du bassin méditerranéen, l'Union générale des Chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture des pays arabes ", a relevé M. Chami lors d'un entretien rapporté par la revue de l'ANIREF. Enfin ! en tant que lieu privilégié de dialogue et de concertation entre les entreprises et les pouvoirs publics, la CACI contribue à faire évoluer le dispositif législatif et réglementaire régissant l'investissement en vue de son adaptation aux besoins des investisseurs. A cet effet, M. Chami explique que la CACI est dotée d'une commission permanente composée de représentants de l'administration et des chefs d'entreprises. " Cette commission est chargée de formaliser et de transmettre aux pouvoirs publics les préoccupations exprimées par les investisseurs ". Il fera remarquer que le foncier figure parmi les contraintes majeures évoquées par les promoteurs d'investissement qui se réjouissent de trouver déjà des solutions adaptées à leurs projets industriels à travers le dispositif de l'ANIREF. Il rappellera que dans un contexte de crise financière internationale où la majeure partie des économies nationales connaissent une récession, " l'Algérie est l'un des rares pays à faire de la croissance. En effet, au moment où un processus de désinvestissement est observé dans de nombreux pays avec parfois des fermetures massives d'usines, notre pays se lance dans un ambitieux programme quinquennal d'investissement dont le montant avoisine les 286 milliards de dollars. Aussi, pendant que des pays comme la Grèce ou l'Irlande adoptent des plans d'austérité budgétaire sans précédent en recourant à des politiques d'endettement dont les conséquences risquent de compromettre tout éventuel retour à la croissance de leur économie ". Le DG de la CACI affirme que l'Algérie affiche une aisance financière avec des réserves d'environ 150 milliards de dollars. " Enfin, avec le regain du patriotisme économique auquel font actuellement recours de nombreux gouvernements en mettant en place de plus en plus de mesures protectionnistes pour échapper, soi-disant aux effets néfastes de la crise financière internationale, notre pays ne peut que s'enorgueillir d'avoir mis en place les mécanismes d'une économie tout aussi ouverte que celle que l'on retrouve chez certains chantres du libéralisme ". A cela, M. Chami, qu'il faut ajouter d'une part l'avantage comparatif que " nous procure le secteur des hydrocarbures et d'autre part le fait que l'ouverture de notre économie aux capitaux étrangers soit relativement récente, offrant ainsi plus d'opportunités d'investissement notamment dans le cadre des privatisations. Tout cet ensemble d'éléments ne peut laisser indifférente la communauté d'affaires internationale et explique, si besoin est, tout l'intérêt que continuent de nous accorder les entreprises étrangères. Elles semblent plus intéressées par connaître les procédures de transfert de leurs dividendes, d'accès au foncier etc. que par le récent cadre législatif et réglementaire auquel elles sont disposées à s'adapter ".