Les relations de l'Algérie avec ses partenaires ont été diversifiées cette année 2010, connaissant des avancées remarquables concrétisées par des signatures de contrats, d'accords, protocoles et différents mémorandums. En dehors des visites réciproques entre les présidents, chefs de gouvernements ou hautes personnalités ponctuées par des accords aussi bien bilatéraux que multilatéraux, on relèvera dans cette synthèse succincte, certains accords permettant ou pouvant permettre à l'économie algérienne de progresser et de connaître une certaines croissance. Le Qatar a été le premier pays à avoir signé au mois de janvier dernier, 10 accords et mémorandums d'entente dans les domaines économique, culturel et scientifique, à l'issue des travaux de la 4e session de la commission mixte algéro-qatarie, tenus à Alger. D'ailleurs ces coopérations entre algériens et qataris ont été également concrétisées par l'installation, le 24 de ce même mois de janvier 2010, d'un comité restreint de suivi du développement et de la consolidation de la coopération et de l'investissement commun entre les deux pays. Du côté "Amérique " et particulièrement avec les USA, on relèvera que deux importants groupes américains spécialisés dans le bâtiment se sont retrouvés à Alger pour manifester leur volonté de faire participer leurs entreprises à la réalisation des programmes de logements et d'équipements publics dans notre pays et ce, à la mi-janvier de l'année 2010. Quelques jours plus tard, soit le 28 de ce mois de janvier 2010, on note la signature, à Alger, d'un protocole d'accord algéro-américain dans le domaine de l'hydraulique. Et à la fin du mois d'avril de cette année, le groupe Sonatrach céde 10% du capital social de l'Institut algérien du pétrole (IAP) à la société internationale de services pétroliers Weatherford (basée aux Etats-Unis) aux termes d'un contrat signé à Alger entre les deux compagnies. Et c'est ainsi qu'on apprend vers la fin de novembre dernier qu'en 2009, les Etats-Unis sont restés le premier client de l'Algérie avec un montant de 9,26 milliards de dollars d'exportations algériennes (21,2 % de la structure globale des exportations) et le sixième fournisseur avec 1, 99 milliard de dollars d'exportations américaines (5,11 %). Côté Européen, il y a lieu de relever l'adoption au mois de mai dernier, d'une série de recommandations portant sur les moyens de développement des petites et moyennes entreprises (PME) en Algérie. Cela s'est passé lors d'une journée d'études parlementaire algéro-italienne sur le secteur des PME/PMI, tenue à Alger. Par ailleurs, des opérateurs de la chambre de commerce et d'industrie sicilienne de Raguse (Italie) ont manifesté au mois d'octobre dernier, leur intention d'exploiter le gisement de marbre de Ain Smara (Constantine). Alors qu'au mois de novembre dernier, le 5ème forum d'affaires algéro-italien a appellé à Alger à la mise en place d'un climat propice à l'émergence d'un partenariat "gagnant-gagnant" entre les PME des deux pays. Du côté des français, il faut bien noter la création, vers la fin du mois de juillet dernier d'une nouvelle société d'assurances algéro-française dénommée "Prévoyance et santé compagnie d'assurance", créée par la Société nationale d'assurance (SAA), la Banque de développement local (BDL), la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et la compagnie d'assurance française MACIF. Côté commercial, il y a eu signature d'un protocole d'accord de coopération entre les Douanes algériennes et françaises, en juillet dernier dans le domaine de l'utilisation des outils de gestion de l'information sur les échanges commerciaux. Celui-ci a été suivi en novembre dernier d'un protocole pour une convention cadre dans le domaine de l'aménagement des territoires. Et enfin, on notera également cet accord signé le mois dernier pour la création d'une société mixte d'assemblage et de maintenance de rames de tramway en Algérie entre l'entreprise du métro d'Alger (EMA) et Ferrovial, d'une part, et Alstom-transports (France) et Alstom-Algérie. Avec les espagnoles, on note la signature à Alger en septembre dernier d'un protocole d'accord algéro-espagnol pour la réalisation d'un projet de coopération en matière d'élaboration d'une stratégie de promotion de l'emploi au niveau local. Au mois d'octobre dernier, il y eu évocation de la réalisation d'un câble sous-marin reliant Oran à Valence (Espagne), dans le cadre du développement des prestations en matière de télécommunications internationales du groupe Algérie-Telecom, entre le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication , M. Moussa Benhamadi, et l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, M. Gabriel Busquet. Et recement, plus précisément le 29 novembre dernier, une convention de coopération a été signée entre la Confédération algérienne du patronat (CAP) et la Fédération espagnole des entreprises (FADE). D'autre part, la Turquie a eu aussi sa part dans sa coopéraiton avec l'Algérie puisqu'on relève la signature, en mars dernier, à Alger d'un protocole d'accord et d'un mémorandum d'entente, lors de la 9e session de la commission mixte algéro-turque de coopération économique, scientifique et technique. Puis au mois de mai de cette même année 2010, on relève la signature à Ankara d'un protocole d'accord de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'habitat et de l'urbanisme. Avec la Russie , la 4ème session de la Commission intergouvernementale mixte de coopération économique, commerciale, scientifique et technique algéro-russe a été sanctionnée, à Alger, en juin dernier, par la signature du procès verbal de la réunion qui porte, essentiellement, sur le développement et l'encouragement mutuels des échanges commerciaux et des investissements dans les domaines de l'énergie et des mines, les ressources en eau, les travaux publics et la santé. Quatre mois plus tard, on note la signature de cinq mémorandums d'entente et d'un accord de coopération, entre les deux pays, à l'occasion de la visite officielle à Alger du président russe, M. Dmitri Medvedev. Quant à la Grande-Bretagne, elle a voulu au mois d'octobre dernier impulser ses relations économiques avec l'Algérie qu'elle a qualifiée de "pays compétitif sur la scène internationale". C'est ce qu'a indiqué le chef exécutif adjoint au département du Commerce et de l'investissement britannique, Mme Susan Haird, en visite à Alger. La GB est le 10ème client de l'Algérie avec 1,2 milliard de dollars et son 14ème fournisseur avec 720 millions de dollars durant l'année 2009. De plus, des hommes d'affaires britanniques ont exprimé un "réel intérêt" pour le secteur Ressources en eau en Algérie, lors d'une rencontre organisée à Londres, en octobre dernier également, par l'organisme britannique du développement du commerce et de l'investissement (UKTI). Côté arabe, il y eu en février dernier, la mise en place de plusieurs programmes d'action entre l'Algérie et le Soudan en vue de soutenir le secteur agricole soudanais notamment sur les plans technique, scientifique et mécanique. Puis au mois d'octobre dernier, on notera la signature à Khartoum de 11 accords et mémorandums d'entente couvrant les différents domaines de coopération (Energie et des mines, de l'agriculture, de l'éducation et de la culture) , lors de la 3e session de la commission mixte algéro-soudanaise. Avec les syriens, il y a eu signature à Damas en février dernier, de deux protocoles de coopération entre des entreprises portuaires algériennes et syriennes, lors de la 2ème réunion de la Commission maritime mixte. Alors qu'au mois d'avril 25 accords de coopération ont été signés entre l'Algérie et la Syrie , entre conventions, mémorandums d'entente, programmes exécutifs et protocoles d'accord dans 19 secteurs, lors des travaux de la session de la Haute commission mixte de coopération algéro-syrienne à Alger. Côté asiatique, il y a eu signature à Alger, le 14 avril dernier, de huit accords de coopération et mémorandums d'entente entre l'Algérie et le Vietnam, à l'occasion de la visite d'Etat du président vietnamien, M. Ngyen Minh Triet. Et au mois d'aout dernier, l'Algérie montre ses dispositions à "développer davantage la coopération dans tous les domaines et sans exclusive" avec le Vietnam, affirme à Hanoi le ministre délégué charge des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, dans son intervention aux travaux du panel consacré aux relations économiques et commerciales entre l'Afrique et le Vietnam. Du côté sud-coréen, il y a eu en janvier dernier, installation à Alger du Comité technique algéro-sud-coréen de coopération dans le domaine de l'alimentation en eau potable et de la gestion des eaux usées. Et au mois de mai dernier, on concrétise l'inauguration à Sétif de l'usine de fabrication d'équipements électroménagers Samha (Samsung Home Appliance), née d'un partenariat entre les groupes algérien Cévital et sud-coréen Samsung. Côté Régional et continental L'union européenne a été très active durant cette année en matière de relations de coopéraiton avec l'Algérie puisqu'on note, entre autres : l'accord d'association signé entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) est un accord "complet, global et complexe", au mois de janvier dernier. Au mois de mars, on remarque que la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne, entré en vigueur en 2005, a entraîné "un creusement du déficit commercial hors hydrocarbures" de l'Algérie, selon une étude présentée à Alger. D'autre part et au milieu de l'année en cours, l'Algérie et l'Union européenne signent à Alger, un mémorandum d'entente relatif à la programmation financière 2011-2013 ainsi qu'une convention de financement relative au programme d'appui de l'enseignement supérieur On apprend par ailleurs qu'au mois de mars, l'union européenne participe avec 10 millions d'euros (contre un million d'euros pour la partie algérienne) pour le financement du projet ONG II d'appui aux associations algériennes. C'est ce qu'indique la chef de délégation de l'Union européenne en Algérie Mme Laura Baeza. Enfin, il est utile de savoir aussi qu'au mois de juin dernier, l'Algérie et l'UE conviennent à Luxembourg, de réviser le calendrier du démantèlement tarifaire prévu par l'Accord d'association (AA) UE-Algérie. Du point de vue Maghreb, il faut bien noter l''instauration, au mois de mars dernier, d'un système de partenariat maghrébin sur l'échange d'expertise en matière d'emploi, recommandée à Alger par les participants au 3è séminaire régional maghrébin sur l'insertion des catégories vulnérables dans le marché de l'emploi. En juin dernier, les ministres maghrébins de l'Energie s'engagent à Alger à poursuivre les réformes de leur secteur de l'énergie national respectif en mettant à profit les possibilités de coopération avec l'Union européenne. Une déclaration finale a été adoptée ainsi qu'un plan d'action à moyen terme pour la période 2010-2015. Du côté du Monde arabe, on n'omet pas de signaler que les participants au 5ème colloque arabe des petites et moyennes industries (PMI) ont appelé, au mois de mars dernier, à Alger, à l'issue de cette rencontre de deux jours, à l'adoption de la Charte proposée par l'Algérie pour le développement des PMI. Sur le plan africain, il y a eu en juillet dernier le lancement officiel du Programme de l'Union africaine pour le développement des infrastructures en Afrique, connu sous l'acronyme ''PDIA'' à Kampala (Ouganda), en présence de l'Algérie, représentée par le ministre des Affaires étrangères M. Mourad Medelci. Et c'est ainsi qu'on enregistre également l'élection du président du Conseil national économique et social (Cnes), M. Mohammed Seghir Babes, à la présidence du panel de personnalités éminentes du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), en marge de la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). D'autre part, les banques centrales africaines conviennent de renforcer leur coopération dans les domaines monétaires et financiers et de procéder à l'échange des expériences, au terme des réunions annuelles de l'Association des Banques centrales africaines (ABCA) à Dakar, avec la participation de l'Algérie.
Organismes régionaux et continentaux Au mois de février dernier, le gouvernement algérien n'a pas jugé ''opportun'' de répondre aux requêtes formulées par l'OMC en vue de son accession à cette organisation mondiale du commerce. Et en ce même mois de février 2010, on note l'adoption de plusieurs décisions et d'une déclaration finale, par l'assemblée générale de l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (UCESA), tenue à Alger. Il y a eu également l'inauguration à Alger du siège permanent de l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (UCESA) et l'ouverture à Alger du bureau de la Banque africaine de développement (BAD). Au mois de mars dernier, on relève la signature d'une convention de financement de 33 milliards de DA pour l'acquisition de capacités de stockage de céréales entre la Banque de l'agriculture et de développement rural (BADR) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Par ailleurs, et au mois de mai, un accord-cadre de financement pour la prise en charge du dispositif d'acquisition des équipements d'irrigation, a été signé, au profit des exploitants agricoles, entre la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et l'entreprise publique de fabrication de produits d'irrigation (Irragris, filiale du groupe Anabib). De son côté, la Banque mondiale révèle, au mois de septembre dernier une amélioration de l'accès aux services financiers en Algérie et dans les autres pays en développement en dépit du rétrécissement des économies à travers le monde suite à la crise financière de 2009. Enfin, l'Algérie est parmi 14 pays investissant dans les projets d'énergies renouvelables à grande échelle, indique la Banque mondiale. Avec l'appui du Fonds pour les technologies propres, ces pays en développement investissent dans les énergies renouvelables à grande échelle, notamment l'énergie solaire, éolienne ou géothermique, comme des sources fiables d'accès à l'énergie pour leurs populations.