Très critiquée par les associations de défense de l'environnement après avoir décidé, lors de sa dernière réunion fin novembre à Paris, une réduction a minima des captures de thons rouges pour la période 2011-2012, la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) vient de rendre publics les quotas de pêche adoptés au cours dudit sommet. Ceux concernant le thon rouge s'élèveront comme convenu, à 12 900 tonnes dans l'Atlantique. Est et en Méditerranée, soit à peine 600 de moins que les précédents. Une diminution qui, de toute évidence, ne suffira pas à endiguer celle des effectifs de l'espèce, dont la survie est aujourd'hui tout sauf acquise en raison de la surexploitation et d'une maturité sexuelle tardive. Outre le thon obèse et l'espadon, ces quotas concernent le thon rouge de l'Atlantique et de la Méditerranée. Ainsi, pour l'Atlantique Ouest, les quotas de pêche du thon rouge s'élèvent à 1.750 tonnes pour 2011 et 2012, dont environ 949 tonnes pour les Etats-Unis, 397 t pour le Canada, 301 t pour le Japon, 4 t pour le Royaume-Uni (Bermudes), 4 t pour la France (Saint-Pierre et Miquelon) et 95 tonnes pour le Mexique. En Atlantique Est et en Méditerranée, les quotas s'élèvent à 12.900 tonnes dont 56,3% pour l'UE. Les Etats membres ont notamment décidé de baisser les taux admissibles de 9,5% pour le Maroc, 8,5% pour le Japon, 7,9% pour la Tunisie, 7% pour la Libye, 4,1% pour la Turquie, 2,9% pour la Croatie, 1% pour l'Algérie. Le reste étant partagé entre la Corée (0,6%), l'Egypte (0,5%), Taïwan (0,3%), la Chine (0,28%), l'Albanie et la Syrie (0,25% chacune), et l'Islande et la Norvège (0,23% chacun). Il faut rappeler, dans ce sens que l'Algérie a perdu une partie de son quota de pêche au thon rouge qui était de 680 tonnes, l'année, dernière, et réduit à 138 tonnes à peine pour l'année 2011. Pour rappel, la délégation algérienne devant représenter l'Algérie n'a pu assister à la réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) qui s'est tenue le 27 novembre à Paris pour absence de visa. Alger qui n'a été informé que tardivement des décisions prises par la Cicta a revendiqué auprès de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique son quota annuel de pêche de thon rouge pour l'année 2011. Un recours a, d'ailleurs, été introduit auprès de la dite Commission pour demander à ce que l'Algérie "soit bénéficiaire de son quota de pêche", le même que celui de l'année dernière.